C’est la question que nous avons posée à quelques amis Facebook de La Rumeur du Loup.
Adje Prado, 30 ans
Vagabond, bénévole, Donatello barbu du Fabbulle de Rivière-du-Loup, cofondateur de Pizz’Atomique 2000, parfois professeur, souvent étudiant
Ma ville du futur dépend de quelques facteurs et de notre comportement en tant qu’espèce dans les années qui précèdent ce moment. Dans 100 ans, j’espère que nous aurons résolu les gros problèmes environnementaux. Les gens travaillent pour le plaisir de faire les choses qu’ils aiment. L’automatisation est rendue au point où l’argent n’est plus nécessaire parce que nos besoins primaires sont comblés. Il n’y a plus d’agriculture animale. Dans 1000 ans, on vit en dehors de l’écosystème. On a un circuit fermé de ressources premières. Notre empreinte est minime parce que nous vivons dans une collectivité virtuelle où nous transcendons les limites corporelles de la matière.
Daniel Saint-Pierre, 60 ans
Directeur et animateur pour le Groupe Radio Simard à Rivière-du-Loup
Pourquoi remettre à plus tard… ? Le futur de ma ville se construit depuis bien longtemps. Parfois, il me laisse songeur. Aurons-nous eu les moyens de nos ambitions ? Je le souhaite. Prendre grand soin de ce que nous lui imposons maintenant comme infrastructures sera un impératif si nous voulons qu’elle soit à la hauteur de nos attentes. Mais à bien y penser, c’est quand, le futur ? Ma ville sera, je l’espère, vivante de tout ce qu’elle aura à nous léguer et enrichie de la venue de personnes qui auront dû quitter leur village pour se tourner vers la ville-centre, exécution de la « prophétie » les obligeant. Elle aura appris à vivre selon ses moyens puisque le contrôle de l’endettement aura pris son véritable sens. À l’instar des petites communautés de jadis, elle sera à son tour en mode survie luttant pour la sauvegarde de ses acquis les plus précieux. Rendez-vous dans cent ans ! Même jour, même heure, même poste… !
iSabelle Moffet, 40 ans
Coordonnatrice de l’animation à la Bibliothèque Françoise-Bédard, mère de deux ados, étudiante en coopération interculturelle et citoyenne impliquée
Dans la ma ville idéale du « futur », il y aura plus d’entraide, de solidarité, de coopération et d’ouverture d’esprit. Les gens prendront soin de leur environnement et des gens qui les entourent. Les élus et les décideurs ouvriront leurs horizons aux différences, aux projets innovateurs et durables, casseront les vieux clichés et mettront le « peuple » en avant-scène afin que la société soit plus juste et mieux représentée. Les « jeunes » auront plus de place dans les décisions et s’impliqueront davantage dans leur communauté. L’être humain sera au centre de la vie de cette ville. L’argent ne sera qu’accessoire. Pour arriver à cela, l’amour entre les humains, la liberté d’être et la justice seront nécessaires !
Steeve Drapeau, 44 ans
Conseiller municipal
Je vois ma ville de façon très positive pour le futur. En même temps, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Une ville, une collectivité, c’est d’abord et avant tout des individus différents qui se côtoient et qui évoluent dans une microsociété. D’ailleurs, notre belle ville propose un super équilibre entre le dynamisme économique et une qualité de vie exceptionnelle. Selon moi, Rivière-du-Loup poursuivra sur cette lancée dans les années à venir. Tout comme les individus qui la composent, elle verra toutefois à s’améliorer, se bonifier. On peut toujours faire mieux ! Notre ville sera ouverte aux nouvelles idées citoyennes, aura une forte connectivité avec sa population et proposera notamment des services adaptés à l’ère numérique. Finalement, nous devrons peut-être nous assoir avec les municipalités voisines afin d’évaluer la pertinence de mettre nos énergies en commun dans une cité régionale qui aurait davantage de poids politique et qui nous offrirait possiblement une meilleure force de frappe sur le plan provincial. L’avenir nous le dira. Merci et bonne chance à l’ensemble des candidats qui se présenteront aux prochaines élections municipales.
Sylvie Michaud, 56 ans
Bibliothécaire
Il y aura « des » villes du futur. Les interminables, celles où les gens, souvent dans la misère, seront obligés de vivre, puisqu’avec leur prolifération, elles auront avalé presque tout le territoire. Les villes-musées comme Venise, où les habitants auront fui pour laisser la place aux hordes sans fin de touristes. Et les villes à échelle humaine, qui sauront garder un équilibre entre nature et présence humaine.