par Claudia Pelletier
L’année dernière, il y a eu une vague de dévoilement d’agressions à caractère sexuel sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Pour aider les victimes dans leur dévoilement, le Regroupement des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et les CALACS membres ont adopté le #OnVousCroit. De ce fait, les CALACS insistent sur l’importance pour les victimes d’être crues au moment de leur dévoilement à des proches ou de leur dénonciation aux autorités.
Ainsi, voici les 12 attitudes aidantes qui peuvent être utilisées lorsqu’une personne vous dévoile qu’elle a été victime d’une agression à caractère sexuel.
La 1re est de croire la personne. La victime n’a pas à vous faire la preuve qu’il y a eu une agression et donc évitez les commentaires mettant sa parole en doute.
La 2e est d’écouter la personne sans la juger. Vous devez privilégier l’écoute active et éviter les questions suggestives qui pourraient lui nuire dans son dévoilement.
La 3e est de respecter le rythme de la victime. Vous devez respecter le vécu de celle-ci et laisser la personne vous parler en ses propres mots et la laisser dévoiler ce qu’elle peut. De ce fait, vous devez éviter de poser des questions sur l’agression puisque la victime va vous en parler si elle le veut.
La 4e est de recevoir l’information sans l’amplifier ou la minimiser, c’est-à-dire qu’il ne faut jamais minimiser, dramatiser ou comparer ce qu’elle vit puisqu’il n’y a pas une personne qui réagit de la même manière. N’oubliez pas que les agressions à caractère sexuel touchent toujours leur intimité et leur intégrité psychologique.
La 5e est d’assurer la confidentialité des faits que la victime vient de vous dévoiler, sauf si les agressions persistent ou que sa sécurité soit compromise.
La 6e est d’éviter les réactions trop fortes. Ainsi, si vous exprimez votre colère devant la victime, celle-ci pourrait se retenir de parler ou encore se sentir anormale de ne pas ressentir de colère comme vous.
La 7e est de valider les émotions et les sentiments de la victime. Donc, laissez-la pleurer, crier, rire et favoriser l’expression de ses sentiments, y compris la colère et la honte.
La 8e est de déculpabiliser la victime puisque ce n’est jamais sa faute. Vous devez remettre la responsabilité à l’agresseur. Sans oublier que toute remarque peut apparaitre comme une accusation et culpabiliser davantage la victime, ce qui pourrait compromettre son rétablissement.
La 9e est de garantir la sécurité de la victime, c’est-à-dire de vérifier si la personne est en situation de danger, si elle a des idées suicidaires et si elle a besoin d’une aide professionnelle.
La 10e est d’offrir du soutien, d’assurer une présence, d’être disponible pour elle, tout en respectant vos limites. En même temps, vérifiez si la personne a un bon réseau de soutien (famille, amis).
La 11e est de l’aider à cerner ses besoins et de favoriser son autonomie. Vous devez laisser la personne faire ses propres choix, ce qui l’aide à reprendre du pouvoir sur sa vie.
La 12e est d’orienter la victime vers les ressources et de l’encourager à aller chercher du soutien, car référer, c’est aider.
Ainsi, lorsqu’une personne vient de vous dévoiler qu’elle a été victime d’une agression à caractère sexuel, vous devez l’écouter et laisser la victime aller à son propre rythme. Si vous n’êtes pas à l’aise avec le dévoilement, vous devez diriger la victime vers une ressource qui pourrait l’aider et l’encadrer dans son cheminement. Pour toute question ou information concernant les agressions à caractère sexuel ou nos services, vous pouvez communiquer avec le CALACS du KRTB au 418 816-1232.