Vivre son deuil comme il se doit : Rencontre avec Lorraine Ouellet

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par Busque

 

J’ai croisé une dame au lancement du livre de Sylvain Dionne. Elle avait aimé un de mes éditos « Les maux du rédacteur » ; celui où je parle que j’ai les blues de disparaitre et que cela me suit dans mon existence. Elle me comprenait et me fit une confidence sur sa vie. Bizarrement, converser avec cette dame âgée qui n’a rien de commun avec ma vie et avec ma génération me marqua. Discuter avec elle, ce fut comme de discuter avec une amie proche. Plus tard, j’ai décidé que je voulais avoir son témoignage pour l’article principal de cette édition sur le deuil. Vous verrez pourquoi en lisant l’entrevue. J’ai donc lancé une enquête pour retrouver cette dame. Après plusieurs fausses pistes, je reçus un message de Marie-Amélie qui était au Bière Fest. Il y avait une photo d’elle avec la dame recherchée. La voici donc qui s’ouvre à La Rumeur du Loup. Nous la remercions de son courage.

 

 

Busque : Avant de commencer, parlez-moi un peu de vous. Où êtes-vous née ? Quel âge avez-vous ? Que faites-vous de votre temps à la retraite ?

Lorraine Ouellet : Je suis née à Rivière-du-Loup. J’ai 81 ans maintenant. Je suis partie de Rivière-du-Loup à l’âge de huit ans pour faire du pensionnat de 6 à 18 ans. Je me suis mariée à 21 ans et je suis partie vivre à Ottawa et à travers la province de Québec. J’ai fait le choix de revenir à Rivière-du-Loup il y a deux ans pour retrouver mes racines et faire peut-être une dernière guérison de mes deuils. D’abord, je suis restée à la maison pendant dix ans avec les enfants. Je me disais que j’irais aux études quand mes trois filles iraient à l’école, ce que j’ai fait. Je suis allé au cégep à 34 ans, j’ai eu un DEC à 37 ans et je suis devenue technicienne en assistance sociale. Ensuite, j’ai fait de l’animation communautaire et, après le décès de ma fille, je suis retournée à l’université pour avoir un bac en travail social. J’ai travaillé 20 ans dans les CLSC. Depuis que je suis arrivée à Rivière-du-Loup, c’est différent. Mes journées sont toujours trop courtes. J’avais quand même un boisé au lac Témiscouata. J’ai aussi été productrice forestière en prenant ma retraite. Je viens de fermer le camp parce que je trouvais que j’avais suffisamment de nature à Rivière-du-Loup. Ce que je fais ici, c’est beaucoup de lecture. Je suis végétarienne, donc je cuisine beaucoup pour me garder en santé. Je fais continuellement du sport ; je marche tous les jours, je fais de la
raquette, du ski de fond, du vélo. Depuis mon arrivée, j’ai découvert mes racines : cousins et cousines germaines. J’ai fait de nouvelles connaissances et retrouvé les anciennes. J’assiste aussi à presque tout ce qui est culturel. C’est pourquoi vous m’avez rencontrée au Bière Fest. Je vais toujours au festival Vues dans la tête de… Je ne manque rien. Je continue à créer ma vie dans tout ce qui m’intéresse.

 

 

B. : Aujourd’hui, je vois que vous êtes heureuse, mais cela n’a pas toujours été ainsi. Racontez-moi ce qui est arrivé.

L.O. : Mon partage ne sera pas sur les étapes de deuil telles que décrites dans la littérature ni sur les théories apprises lors de mes études en travail social. Je parlerai plutôt de faits réels et d’expériences concrètes. Avec du recul je constate que chacune de mes pertes fut vécue différemment tant par les émotions, les réactions, que par les façons de m’en sortir.
1er deuil : Ma mère
J’avais 18 ans quand ma mère a reçu un diagnostic de cancer du sein et 22 ans lorsqu’elle en est décédée. J’étais enceinte de six mois de mon premier enfant. L’émotion principale fut une grande souffrance. J’avais peu connu ma mère ayant été placée au pensionnat de l’âge de 6 à 18 ans. Je me disais : « Yvonne ne connaitra pas son premier petit enfant comme elle le souhaitait tant. » Ma réaction fut de « taire », le plus vite possible, cette grande tristesse. Mon entourage me répétait de cesser de pleurer et de penser à mon enfant. Je me suis tue longtemps. J’ai eu une longue maternité de trois ans et neuf mois, c’est-à dire que trois enfants sont nées durant ce laps de temps. La contraception n’existait pas encore. Ma solution fut d’essayer d’être la meilleure maman possible dans les rôles traditionnels. Avec mes filles, j’ai vécu ma première enfance : bricolage, couture pour les poupées, piquenique en nature, concerts, exposition, etc. C’était facile, les activités étaient nombreuses et gratuites à Ottawa. J’avais des filles curieuses de tout.
2e deuil : Ma soeur cadette
Quand j’ai eu 40 ans, ma soeur a réussi son passage à l’acte après plusieurs tentatives de suicide. Elle a laissé derrière elle un fils de huit ans. Ma réaction fut l’impuissance, car je n’avais pas pu la sauver malgré mes efforts de soeur ainée. Ma principale émotion a été la dualité. C’était difficile à vivre. Je ressentais à la fois une grande peine et un peu de soulagement. J’étais épuisée physiquement et moralement d’essayer de la retenir à la vie. Je l’ai hébergée à plusieurs reprises.

 

 

« Cinq ans plus tard, ma fille ainée âgée de 20 ans a reçu, à son tour, le diagnostic d’un cancer : sarcome indifférencié. »

 

 

3e deuil : Ma fille ainée
Cinq ans plus tard, ma fille ainée âgée de 20 ans a reçu, à son tour, le diagnostic d’un cancer : sarcome indifférencié. Elle nous a quittés après 11 mois de traitements intensifs, d’essais, de recherches sur sa maladie. J’avais 44 ans. Comme émotion, j’ai ressenti une colère immense, une impuissance totale. Je répétais : « Je ne m’en sortirai jamais. » Je pleurais beaucoup et j’avais des difficultés respiratoires (ma fille était morte par étouffement dans mes bras). La perte a été incommensurable, d’autant plus que la dernière de mes filles terminait sa 5e secondaire et partait la même année pour la grande ville. En réaction, je n’arrivais pas à vivre ma solitude, à assumer ce nouveau deuil. J’étais désemparée. Je suis retournée au travail trop tôt. Une autre fuite. Je voulais diminuer la pensée obsessionnelle. Mes autres filles m’ont entourée et m’ont rappelé qu’elles existaient, qu’elles m’aimaient et qu’elles ne voulaient pas me perdre. J’ai senti leur crainte et ce fut le choc dont j’avais besoin ! « Non, je ne vous quitterai pas par suicide. » Comme solution, j’ai dû demander de l’aide à un groupe de soutien. J’ai suivi des cours de yoga et de méditation pour mieux respirer.

 

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J’ai entrepris une démarche de spiritualité afin d’essayer de donner un sens à la mort. Ma guérison fut très longue. Je me suis réfugiée sur ma terre à bois pour vivre et sortir les sentiments négatifs. Peu à peu, je suis sortie de ma torpeur et de mon rôle de victime. J’ai fait signe à mon réseau d’amis et amies. La compassion, l’empathie, le soutien de ces personnes m’ont permis d’affronter la réalité, de croire à nouveau en mes forces et en mes ressources personnelles et, avec le temps, en ma capacité de me sortir de cet état d’anéantissement. J’ai recommencé des activités sportives, sociales et culturelles. Je me suis redonné le droit aux petits plaisirs, aux petites joies. De petits pas qui amènent à de plus grands. Ma voisine et sa famille ont été aidantes et aimantes pour ma cadette, le temps que je devienne plus adéquate et pour qu’elle puisse terminer ses derniers mois d’étude. Par le contact avec la nature (couchers de soleil, pleine lune, oiseaux), j’ai développé mon gout de la Beauté. Une session intensive d’aquarelle, de peinture, a augmenté mon gout de vivre. Pour faire transition, guérir davantage et développer mes compétences, je me suis inscrite à l’université afin d’obtenir un bac en travail social (j’avais 47 ans).

 

4e Deuil : Ma soeur Benjamine
À la suite d’un choc de vie, la dernière de mes soeurs me quitta aussi par suicide. À nouveau, les émotions dominantes ont été l’effondrement, l’incompréhension et l’absurde. Comme me l’a rappelé une soeur survivante, je venais d’une famille de « capotés » et je l’ai cru pendant un bout de temps. J’ai dû prendre une année d’arrêt de travail dans ce domaine, suivre une thérapie individuelle avec le Centre de prévention du suicide de Québec. Ce nouveau deuil, inattendu, a fait remonter les autres décès mal résolus. Parmi mes réactions, je pleurais sans cesse, souvent dans un bain. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus, je ne m’habillais qu’en « mou ». Je me berçais sans cesse. L’intervenante m’a fait réaliser que je faisais un « suicide à mort lente ». Ça non ! J’étais mère et grand-mère ! J’ai cherché des solutions. La médecine douce m’a fait me bercer à l’extérieur, même en plein hiver, pour respirer des énergies positives. Peu à peu, j’ai revu les nuages, les oiseaux, la nature. J’ai recommencé à faire des marches, à avoir le gout de vivre. J’ai fait un retour au travail dans le même domaine. J’ai appris à mettre mes limites et à dire « non » (à l’insatisfaction de mon coordonnateur). J’ai donc décidé de prendre ma retraite. « Mieux vaut être pauvre et en santé plutôt que riche et malade. » Là, comme ailleurs, j’ai fait face aux préjugés. Sur recommandation, je me suis mise à la recherche des autres membres de ma famille et j’ai découvert des cousins/cousines formidables ayant réussi dans leur carrière, en affaires et dans leur vie personnelle. Ces cousines avaient, elles aussi, un côté artistique et de relation d’aide. J’avais donc une sacrée belle famille, nous n’étions que des enfants mal aimés. Pour poursuivre ma guérison et me sentir utile, j’ai envisagé de nouveaux projets tels que du bénévolat auprès des femmes attikameks de Manawan. J’ai aimé ce peuple et ses valeurs. J’ai aussi fait du répit auprès d’une famille d’accueil en maladie mentale auprès de belles personnes : une ancienne avocate, une ex-professeure, un ex-directeur d’entreprise entre autres. À mon retour, j’ai entrepris des cours d’aménagement forestier et j’ai assisté régulièrement à des conférences sur le sujet. Je suis ensuite devenue productrice forestière de mon grand boisé. J’ai construit un chalet et j’y vivais sans eau et sans électricité, avec cinq lampes à l’huile et un poêle à bois. Les animaux sont devenus mes amis. J’ai fait face à un ours avec calme. La simplicité volontaire, le retour à soi. Puis, la vie m’a fait un beau cadeau. À mon grand étonnement, j’ai été la première femme à gagner le Mérite forestier au Québec. L’arrivée de l’équipe de Radio-Canada pour La semaine verte a été toute une surprise. Aujourd’hui, je réalise que sortir de ma zone de confort, relever de nouveaux défis, voyager seule développe mon autonomie personnelle et me garde en forme intellectuellement, et en santé physiquement. Me rapprocher de mon intériorité, apprendre à vivre « avec ce qui est » devient une forme de libération, de sagesse. J’ai vécu la mort subite du père de mes enfants dans une sorte de « lâcher-prise » malgré le chagrin. Je sais maintenant que je peux rencontrer tous ces disparus uniquement dans mon coeur et dans mes souvenirs. Ils ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Ils m’ont permis de redécouvrir mes racines, car après 60 ans d’absence je suis revenue vivre à Rivière-du-Loup. Je vieillis dans la joie. La ville est si belle et si bien située. La chaleur humaine des gens d’ici est sans pareille. Quant aux préjugés, j’avais accepté d’y faire face avant mon déménagement. Ma participation à La Rumeur du Loup est un bon test.

 

 

B. : Quelle importance le deuil occupe-t-il dans votre vie ?

L.O. : Le deuil m’a fait vivre des émotions négatives et positives. J’ai eu des moments de révolte d’avoir à vivre des deuils aussi intenses les uns après les autres. Surtout deux suicides, je me serais contentée d’un. Qu’est-ce que le deuxième venait y faire ? Pourquoi m’enlever ma mère d’aussi tôt, alors que je ne l’avais jamais connue ou presque ? Donc, j’ai dû être bonne pour moi et me donner du temps pour guérir de la fibromyalgie, entre autres. J’ai dû compter sur mon réseau de soutien, oser admettre mes limites, oser demander de l’aide. Pour les premiers deuils, je ne demandais pas d’aide ; je voulais m’en sortir toute seule. Tout cela m’a obligée à créer ma vie parce que je la trouvais difficile. J’ai une capacité d’émerveillement, je suis curieuse de tout, j’aime tout, j’aime les gens, je mords dans la vie. Je n’habite plus mon boisé. Je fais de nouveaux projets pour un autre 15 ans. Ma petite-fille m’a demandé si je savais quel âge j’allais avoir. J’ai dit : « Oui, 96 ans et après on verra. ». Ce sont tous ces deuils qui me permettent de me reconnecter dans les moindres détails à la vie. Il y a la notion du temps qui est importante pour moi. Avant, je bougeais beaucoup. J’avais de la misère à rester avec moi-même. Maintenant, je prends du temps pour ma vie intellectuelle et personnelle. Ce qu’il me reste à vivre, je n’ai pas le gout de le gâcher en ayant des réminiscences ou en jouant à la victime. Je veux m’accrocher aux notions de plaisir, de joie et de relations interpersonnelles enrichissantes.

 

 

« Le temps qu ’il me reste à vivre, je n’ai pas le goût de le gâcher en ayant des réminiscences, en jouant à la victime. »

 

 

B. : Tout à l’heure, dans votre récit, on sentait que vous parliez des préjugés par rapport au deuil. Pourquoi vous jugeait-on ?

L.O. : Je dirais que j’ai vécu plus de préjugés pour les suicides que pour les deuils. Je ne crois pas avoir vécu de préjugés face au deuil. Quoiqu’au début, mon père m’a vraiment disputée parce que j’avais partagé le fait que ma mère mourait du cancer du sein. À l’époque, on devait cacher qu’une personne mourait du cancer du sein. Les plus gros préjugés que j’ai vécus étaient dans le monde du travail. Je travaillais en milieu rural. J’aidais les 7 à 107 ans. On exigeait que je sois capable de retourner faire des interventions de deuil, d’après-suicide, des évaluations, des urgences psychosociales. J’étais l’ainée, j’avais pris toutes les formations, alors on me répondait souvent : « C’est toi la séniore, c’est toi qui as la formation, c’est toi qui y vas. » Il a fallu que j’apprenne à me former une relève et à dire non. On me refusait même le soutien, car on n’avait pas d’argent. Ce qui m’a aidée à prendre ma place, c’est que j’avais un copain qui avait adopté deux enfants parce que son couple n’était pas capable d’en avoir. Sa femme s’est suicidée en avant de l’Université Laval. Lui, on l’a tellement harcelé. Au bout d’un an, on disait : « Est-ce qu’il va sortir de sa dépression ! » Il perd sa femme par suicide avec deux enfants de 3 et 5 ans dans les bras et le coordonnateur exigeait qu’il continue à travailler dans le deuil. Cette situation m’a permis de me dire qu’on ne me ferait pas vivre ce qu’il avait fait vivre à ce collègue. Autre exemple : quelques jours après l’enterrement de mon deuxième suicide, mes compagnes viennent m’offrir leurs condoléances. Je leur ai dit que je me sentais tellement coupable de ne pas avoir fait une urgence psychiatrique malgré le fait que la travailleuse sociale de l’hôpital Charlemoine me le refusait considérant que je surévaluais le danger et le directeur de me dire : vas-tu te sentir coupable toute ta vie? À part dans le milieu du travail, je n’ai pas tellement senti de préjugés. En revenant à Rivière-du-Loup, j’avais déjà les préjugés de mon enfance sur mes parents, sur notre type de vie. J’avais un peu peur. Avant de déménager, je me suis demandé si j’étais capable d’y faire face et je me suis dit « oui ». Alors, c’est comme une libération. Quel que soit le préjugé, je me permets d’être moi et au diable le reste !

 

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B. : Croyez-vous que la mort soit un sujet tabou ?

L.O. : La mort par suicide, c’est un sujet qui est encore tabou. Même dans les milieux de travail. Je trouve qu’on n’est pas toujours adéquat. Je te donne un exemple bien concret. Ma première soeur qui s’est suicidée en était à sa 6e ou 7e tentative, et elle était suivie en psychiatrie. Avant de passer à l’acte, elle est allée voir son psychiatre à l’hôpital Louis-Hyppolite Lafontaine de Montréal. Le psychiatre lui a dit : « Ça fait plusieurs fois que tu viens, tu connais très bien ton problème, je ne peux plus rien faire pour toi. Prends-toi en main. » Elle est passée à l’acte immédiatement après. Pour le suicide, j’ai un autre exemple bien concret. J’intervenais chez une mère monoparentale avec un enfant de six ans, un peu comme ma soeur. Je suis allée voir le psychiatre pour lui dire qu’elle vivait tellement d’anxiété qu’il ne fallait pas « la lâcher lousse » avant de nous contacter, car elle était incapable de vivre seule temporairement. Crois-le ou non, il l’a libérée le vendredi soir sans avertir le CLSC et nous l’avons trouvée pendue à un arbre. Il y a souvent un manque d’information, de concertation, de collaboration et de coordination entre la maladie, le psychosocial et entre les différentes ressources, et ce, encore aujourd’hui.

 

 

B. : Pourquoi avez-vous accepté de faire une entrevue sur un sujet aussi difficile et personnel ?

L.O. : J’ai hésité, un peu, avant d’accepter cette entrevue. Puis, je me suis rappelé que j’avais un vécu de deuil particulier tant par le nombre que par la spécificité. Je le fais pour que cela serve à d’autres. Pas en termes de relation d’aide. J’ai le gout de te donner un fait bien concret. Quand je me « complaisais » après la mort de ma fille, il y a une amie un peu parente qui m’a dit : « Voyons Lorraine, il y en a d’autres, des mères de famille qui ont perdu un enfant. » J’étais en colère contre elle. Elle est repartie à Ottawa. Après son départ, je me suis demandé comment les autres mères avaient pu faire pour s’en sortir. Je me suis accrochée à cela. Donc, si mon partage peut offrir une petite lumière, faire faire un petit pas à une personne qui est effondrée, ou qui ne voit plus clair, je me dis que ça valait la peine d’accepter.

 

 

B. : Merci beaucoup.

L.O. : Merci à toi de m’avoir fait confiance. Toi aussi, Busque tu as osé dévoiler ton côté sombre dans l’ancien Maux du rédacteur. Tu m’as donné l’idée de faire de même. Malgré tous mes deuils et mes souffrances, il n’y a plus un évènement, il n’y a plus aucune personne, quelle qu’elle soit, qui va m’empêcher de vieillir dans la joie. J’aurai de la peine, j’accompagnerai la tristesse des gens autour de moi. Il n’y a plus rien qui va m’empêcher d’être heureuse, quel que soit l’évènement. Je me répète cela. C’est peut-être aussi une des raisons de mon déménagement : faire la paix avec mon passé, comme me dit ma fille. Puisse ce partage servir un tant soit peu à d’autres endeuillés. Après la guérison, il nous reste à créer… Nos vies !

 

À propos de Marie-Amélie Dubé

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