texte Jessie Vaillancourt | photo Marc-André Pelletier
Je m’appelle Jessie et j’ai 24 ans, j’ai plongé dans le zéro déchet il y a 1 an et demi. À la base, je voulais simplement désencombrer mes possessions et réduire mes déchets. Je fais du compost depuis très longtemps, j’ai une coupe menstruelle depuis 5 ans et je suis végétarienne depuis ce temps aussi. J’ai voulu aller plus loin et changer mes habitudes pour sauver la planète. Ça peut sembler utopique, mais j’y crois vraiment. En m’en allant vers ce mode de vie, je me suis rendue compte que l’offre de produits n’était pas très accessible et que l’information reliée n’était pas toujours de qualité. J’ai donc décidé d’ouvrir ma boutique en ligne Exéco avec les meilleures options que j’ai soigneusement choisies.

Il ne faut pas oublier que le zéro déchet, à proprement parler, n’existe pas. Ce n’est pas parce que vos poubelles sont vides que vous ne créez pas de déchets.Par exemple, les légumes non bios, les pesticides et tous autres produits utilisés créent des déchets dans les terres fertiles et dans nos cours d’eau, pourtant on ne les voit pas. Être zéro déchet, c’est beaucoup plus que de ne pas créer de déchets, c’est choisir un circuit plus court pour nos produits et services, comme choisir de manger dans un petit resto du coin plutôt que chez une grande chaine de restauration, par conscience de manger avec de vrais ustensiles plutôt que dans des emballages non recyclables. C’est refuser les choses qui ne sont pas utiles et qu’on entasserait à la maison. C’est réduire notre consommation et ce concept pourrait faire toute la différence. Ça coûte cher à tout le monde ainsi qu’à notre planète. Se demander si on en a réellement besoin, et si c’est le cas, on peut emprunter, acheter seconde main ou en dernière option, acheter l’item en choisissant des ressources durables, fabriquées de manière éthique. C’est réutiliser les choses qu’on a et qui ne sont pas à usage unique, donc des items lavables et réutilisables, des produits multi-usages. On peut confectionner des sacs à vrac avec un vieux chandail qu’on ne veut plus et on devient très créatif ! On essaie aussi de réduire la quantité d’items qu’on met au recyclage, parce que ce système est loin d’être optimal. On choisi des pots en verre à l’épicerie et on les réutilise pour stocker nos achats en vrac et faire nos cosmétiques maison ! Il est également important de faire du compost puisque les déchets organiques qui se retrouvent dans la poubelle et ensuite au site d’enfouissement (parce qu’ils ne disparaissent pas après qu’on les ait mis au chemin) vont créer des gaz à effet de serre nocifs pour l’environnement et créer un liquide riche en contaminants qu’on appelle le lixiviat qui peut polluer les nappes phréatiques.
Personnellement, le zéro déchet m’a mené au minimalisme et ça me plait beaucoup, avoir moins de choses, mais les apprécier plus. Avoir plus de temps et d’argent pour les choses qui comptent vraiment, parce que oui ça coute moins cher le zéro déchet ! Il ne faut pas entrer dans tous les pièges du marketing vert, mais si vous portez attention, il y a plein de choses que vous ne rachèterez plus et ainsi, on sauve beaucoup ! Ainsi, on peut arrêter de dire qu’on n’a pas le temps ou l’argent pour telle ou telle chose et réaliser ses rêves !