Une artiste bas-laurentienne expose à Montréal

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par Busque

 

Le 24 septembre dernier avait lieu, à la Maison du développement durable sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, le vernissage de l’exposition Moby Dick : L’avidité de l’homme contre les forces de la nature de Caroline Jacques. Cette belle consécration était reliée à la première de la pièce Moby Dick de Dominic Champagne. La pièce et le vernissage voyageront jusqu’à la salle Desjardins-Telus de Rimouski.

 

Martin Poirier, co-fondateur de l’initiative citoyenne NON à une marée noire dans le Saint- Laurent, présenta Caroline, le 24 septembre dernier, aux Montréalais qui découvraient le travail de l’artiste, principalement connue au Bas-Saint-Laurent pour ses diverses implications, son engagement et sa démarche artistique soutenue. « Lorsque j’ai connu Caroline, elle peignait des vues aériennes du territoire. Comme des immenses cartographies artistiques qui mettaient en perspective ce bien commun. Déjà, je pouvais sentir toute sa sensibilité pour le bien commun. Un jour, j’ai invité Caroline à venir assister à l’une des conférences de NON à une marée noire dans le Saint-Laurent sur les enjeux des hydrocarbures au Québec. Et, selon ses propres dires, ce moment en fut un de prise de conscience face à ce portrait pétrolier qui tente de se dessiner, mais contre lequel cette intelligence citoyenne se mobilise partout à travers le Québec.

 

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À son tour, Caroline s’est sentie investie par ce devoir de résistance. Son médium, allié à un appel à protéger ces mammifères marins contre le transport de pétrole par train, oléoduc et bateau, a su canaliser toute sa sensibilité. À tel point qu’on la dirait capable d’absorber tous les océans pour les nettoyer par son immense compassion. » Par la suite, Nicolas Falcimaigne, président de la Coopérative de journalisme indépendant (journal Ensemble), auteur et éditeur, nous livra ces mots au sujet de l’exposition : « Caro ne peint pas les baleines. Ce sont les baleines qui visitent Caro, et elle nous les présente dans leur complexe sensibilité. La douzaine d’oeuvres monumentales trace le destin de notre Moby Dick des temps modernes, à l’aube de l’oeuvre de Melville revisitée par la pièce de Dominic Champagne. Si les baleiniers téméraires d’un autre siècle ont fait place à une chasse industrielle aujourd’hui marginale, la rare baleine blanche est maintenant soumise aux effets dévastateurs de l’industrie qui a remplacé son exploitation. L’huile de roche, petra oleum, a remplacé l’huile de baleine, mais pour transporter le pétrole, on menace encore et encore la mère qui nous a créés, celle qui abrite les espèces dont l’âme est encore insoupçonnée.

 

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Les toiles de Caro nous permettent d’en toucher du bout des doigts le sens qui nous échappe, et qui s’échappe à jamais. À nous de le retenir. » Plusieurs personnalités importantes étaient présentes lors de cette soirée, entre autres Martine Ouellet, députée du Parti québécois, qui découvrait, ce soir-là, les oeuvres de cette artiste bas-laurentienne débarquée à Montréal pour l’occasion : « Bravo à Caroline Jacques qui, par son exposition Moby Dick : L’avidité de l’homme contre les forces de la nature, allie l’art et l’implication citoyenne ! Des toiles géantes de baleines qui nous rappellent avec acuité à quel point nous sommes fragiles. À voir pour la beauté et à échanger pour l’avenir ! » La population est invitée à la salle Desjardins-Telus de Rimouski le 21 novembre à 17 h pour le vernissage de son exposition. Celle-ci sera présentée jusqu’à la mi-décembre.

 

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