Un rêve révélateur

Texte | Guillaume Pigeon

« […] L’homme assis à la table devant moi déclara : « Il est prêt. » Je fus aussitôt amené vers la porte située derrière lui. De l’autre côté, je me retrouvai entre deux montagnes très à pic, typiques de l’Himalaya. Je flottais entre elles. Tout était très doux et bienveillant. Un individu tenait son bras gauche sous mon bras droit, et d’un coup, il me propulsa vers le haut.

Je me vis alors flotter au-dessus des vagues de l’océan. Tout doucement, je continuais de m’élever davantage vers le haut, et je voyais, en plus de mon corps, toujours de plus en plus d’eau, au point d’en voir la courbure de la Terre. À un certain moment, je commençai à être en mesure de me sentir connecté à chacune des gouttes d’eau qu’il y avait sous moi. Une par une, mais à une vitesse folle, je devenais conscient de ces gouttes, puis de tout ce qu’elles contenaient : poissons, plantes, cailloux.

Sans exception, aucune, tout était vivant. Plus que simplement conscient de cette vie, j’étais cette vie. J’étais chaque goutte, chaque élément de ce vaste océan. Plus je continuais de m’élever, plus je voyais loin. Je devenais et ressentais toujours plus l’ensemble de cette magnifique planète, un atome à la fois.

Puis, dans cette douce montée, je franchis une sorte de voile invisible, comme si j’entrais dans une nouvelle dimension. À cet instant, je cessai de voir mon corps de l’extérieur pour y revenir à l’intérieur. À vrai dire, je n’avais même pas de corps, pas même un visage. J’étais de la lumière.

Je ressentais toujours toutes les particules de vie de la Terre. Bref, j’étais à la fois la lumière qui éclaire et la vie éclairée. Les poissons, les arbres, les roches, chaque goutte des océans étaient autant moi que j’étais eux. Puis, cette lumière que j’étais s’est élargie pour aller éclairer dans toutes les directions de l’univers. Là encore, j’étais la lumière et tout ce que j’éclairais était moi. La sensation était merveilleuse !

Cette vastitude déjà indescriptible en mot doubla d’un seul coup alors que je franchis un second voile. La lumière éclairait toujours de plus en plus loin ; tout ne faisait qu’un. Ensuite, je franchis quelques autres voiles, pour un total de six ou sept. À chaque nouvelle dimension, je rayonnais toujours plus loin, à tel point que vers la fin, il me semblait qu’il y avait la distance d’une galaxie entre chaque atome de mon être. Puis, une toute première pensée se fit entendre : “Je vais mourir !” Juste avant, je vivais la plus belle sensation de ma vie encore à ce jour. C’était de l’amour pur et infini, réellement infini, indescriptible. Après cette pensée, la plus grosse peur de ma vie. Je redescendis très rapidement jusqu’à mon corps et je me réveillai.

C’était en 2012. J’y pense encore tous les jours, sans exception. Ce rêve guide ma vie intérieure depuis. Voyage astral, initiation… Peu importe ce que c’était, j’apprends encore beaucoup de celui-ci. Puisse tout le monde pouvoir ressentir cette unité infinie et divine avec la vie. Telle une ancre, elle me rappelle que la seule loi de la vie est l’Amour. Le reste n’est que perception irréelle.

À propos de Marie-Amélie Dubé

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