To be or not to be… a girl

Texte Nathalie Beaulieu et élèves de l’École secondaire de Rivière-du-Loup

Le 15 octobre dernier, les élèves du 1er cycle de l’École secondaire de Rivière-du-Loup ont eu la chance d’assister à la pièce de théâtre Je suis William de Rébecca Déraspe, qui s’adresse aux jeunes de 10 à 14 ans. À leur retour en classe, certains groupes prirent position quant à la question suivante : « Après avoir vu la pièce, crois-tu qu’elle est bien adaptée pour son public cible, soit les jeunes de 10 à 14 ans ? » Voici comment les élèves ont usé de leur jugement critique.

OUI, ELLE ÉTAIT BIEN ADAPTÉE…

Selon moi, le choix des personnages était intéressant. Par exemple, la pièce parle de William Shakespeare et j’ai trouvé original qu’ils aient ajouté un personnage, la soeur de William, car cela nous explique comment l’injustice était présente à cette époque chez la gent féminine. Si les femmes savaient lire ou écrire, elles étaient accusées de sorcellerie et étaient exécutées, ce que les élèves ont pu apprendre lors de cette sortie. – Jana Doré

À mon avis, comme les personnages avaient le même âge que la majorité des spectateurs, cela nous a permis de nous y intéresser. Par exemple, vu que William a 13 ans, un spectateur de cet âge peut facilement entrer dans la peau du personnage et peut développer son intérêt pour mieux le comprendre. – Sabrina Vézina

De plus, les acteur.trice.s étaient excellent.e.s. Beaucoup d’émotions se lisaient sur leur visage. Ainsi, quand Margaret croit qu’elle va mourir parce qu’elle sait lire et écrire (ce qui est proscrit à l’époque), on devine sur son visage sa crainte de mourir. Aussi, quand William lisait le livre de Margaret, son visage manifestait de la tristesse ou de la joie. Il était donc facile pour le public cible de bien comprendre le vécu de chaque personnage. – Flavie Morais

Personnellement, j’ai trouvé que la discrimination homme/femme représentait un sujet accrocheur, puisque cette réalité perdure encore aujourd’hui, mais en moins pire. Par exemple, le père traitait sa fille comme si elle n’était rien, mais c’était malheureusement comme ça à cette époque et c’est important d’en être informé.e. – Océane Ouellet

Ensuite, cette pièce véhicule un beau message, ce qui est très réussi puisqu’elle nous permet de réfléchir sur ce qui se passe dans notre monde. En effet, dans la pièce Je suis William, le message exprimé est que les femmes et les filles n’avaient pas les mêmes droits que les hommes et les garçons. William fait croire qu’il a créé les compositions alors que c’est sa soeur Margaret qui les a écrites. William a fait cela dans le but de la protéger, car si les habitants avaient su que c’était elle, ils lui auraient coupé la tête. – Maude Malenfant

NON, ELLE N’ÉTAIT PAS ADAPTÉE…

Selon moi, le thème n’était pas approprié aux jeunes de mon âge puisque nous ne vivons pas beaucoup de sexisme. Ce phénomène est plus vécu par les femmes dans leur milieu de travail. Ainsi, dans la pièce, les filles doivent couramment aider leur mère aux tâches ménagères et ne fréquentent pas l’école, ce qui n’est pas du tout la réalité des jeunes filles de mon âge. – Joliane Morneau

À propos de Marie-Amélie Dubé

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