Texte – Guido Macias-Valadez
Tableau – Alice Coté
Il est facile d’accepter la terre comme mère-nourrice, mais difficile de voir que sans elle, on est orphelin. Nous l’avons surexploitée, nous avons exterminé des espèces et extirpé l’énergie de ses entrailles. Quand une pandémie nous montre nos excès, on est surpris par notre fragilité, et par la crainte d’attraper des virus difficiles à combattre.
Comme dans l’univers tout tend à l’équilibre, l’énergie générée d’un côté se perd de l’autre. Si nous produisons sans cesse, et encourageons la surconsommation, nous dépensons l’énergie accumulée par notre planète depuis des millions d’années. Et si au contraire, on adoptait la façon de consommer à la capacité de la terre d’équilibrer l’énergie fossile, hydraulique, éolienne, solaire…
Cependant, l’équilibre implique la lutte pour suivre, dans un monde où la vie se reproduit partout, et où nous ne sommes qu’un maillon dans la chaîne, en interaction continue avec l’environnement, tantôt généreux, tantôt hostile et destructeur. Bien que nous prédisions les tempêtes, nous ne pouvons plus les empêcher.
En accord avec l’environnement nous suivons le mouvement de l’univers, où, malgré la myriade d’étoiles et de planètes il y a peu de collisions et tout tend vers l’harmonie.
Sur le long chemin de l’histoire humaine nous avons suivi les transformations de la matière, et de matière nous sommes faits. Pourtant, nous nous sommes éloignés d’elle, quand la parole et la conscience nous ont emmenés sur des chemins qui nous font réfléchir sur l’existence, et notre lien avec la nature. Ce faisant, nous avons essayé en vain, de nous croire au dessus d’elle comme si on était des rois, mais la réalité nous a maintes fois montré notre erreur.
Nous avons eu des moments de désordre intense, et d’autres d’avancement et d’harmonie. En tant qu’individus, il est difficile de nous contrôler, nous essayons en vain d’apprivoiser nos instincts, d’apaiser nos désirs et de nous laisser guider par une logique et une éthique qui nous sont propres.
On oublie souvent comme il est difficile de refouler les besoins et de contrôler les émotions, quand l’important c’est de les harmoniser. Il faut les laisser sortir au bon moment, en accord avec ceux qui nous entourent. Acceptons tous nos sentiments, reportons-les si nécessaire, et exerçons-les lorsque l’occasion se présente!
Avec mes remerciements pour les suggestions affectueuses d’Alice Côté et de Katia Macias-Valadez