par Marie-Amélie Dubé
Chaque année, Cégeps en spectacle permet à des jeunes de fouler les planches pour une première ou deuxième fois, de vivre une expérience de scène formatrice et de faire découvrir un talent qui germe en eux. Le 28 novembre prochain, dès 19 h 30, à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup, vous aurez l’occasion de découvrir, à travers 10 numéros de musique, chant, slam et humour, des jeunes passionnés, inventifs, audacieux et créatifs. Marilie Bilodeau, auteure-compositrice-interprète et porteparole de l’évènement, sera à l’animation pour la soirée et participera à la partie hors-concours en compagnie du Stage band du Cégep de Rivière-du-Loup. Voici quelques artistes locaux qui témoignent de l’impact qu’a eu Cégeps en spectacle sur leur pratique artistique.
En quoi Cégeps en spectacle a-t-il été déterminant dans ma carrière ?
par Marie-France Simard, alias Yoshi.L.Simard
Mon expérience sur la scène de Cégeps en spectacle m’a permis de prendre confiance en mon art en plus de m’avoir permis de vivre une expérience professionnelle de spectacle. J’ai rencontré plusieurs artistes talentueux et cela m’a permis de constater tout le potentiel frappant qui se trouve dans les cégeps de la région. Je me vois encore pour la première fois debout devant la foule où la nervosité était au rendez-vous. C’est cette nervosité qui, jusqu’à aujourd’hui, m’a menée à de beaux projets inspirants. Je peux dire que cette expérience m’a outillée afin d’assurer la pérennité de ma musique et de ma confiance en tant qu’artiste. Bien sûr, c’est grâce au travail acharné de plusieurs acteurs dans le milieu du loisir culturel que des occasions comme telles peuvent se présenter à nous, artistes amateurs, afin de nous propulser vers un certain avenir. Je les remercie grandement et je conseille cette expérience à quiconque désirant vivre un défi enrichissant et édifiant qu’est celui de Cégeps en spectacle. J’en profiterais même pour souligner que, grâce à cet évènement, j’ai pu rencontrer Hubert Cotton qui possède son studio d’enregistrement à Rivière-du-Loup, le 46a. C’est dans ce studio que j’ai eu la chance d’enregistrer mon démo que je lancerai prochainement, le lundi 14 novembre à l’Anti de Québec dès 20 h.
par AlexAnn Villeneuve Simard
J’ai gagné la finale locale de Cégeps en spectacle avec un slam nommé « J’t’en criss d’être en crise ». La victoire n’est aucunement importante. La plus grande réussite, c’est celle de monter sur scène. De façon générale, j’ai pris conscience que j’avais un public et que mon texte interpelait beaucoup plus de gens que je le pensais. Aujourd’hui, j’écris encore, je fais encore du slam et j’ai aussi fait une vidéo de ce slam qui a beaucoup circulé. Je pense que lorsqu’on aime la scène, on se permet d’en avoir plus qu’une. Cégeps en spectacle, ce n’est qu’une porte de plus dans le hall des possibilités.
par Marc-Olivier Dugas Pelletier
Je suis travailleur autonome dans les arts de la scène à Rivière-du-Loup depuis 2008, mais, avant de participer à Cégeps en spectacle, c’était très occasionnel. Je crois que je le faisais surtout par intérêt pour les arts de la scène (dans mon cas le théâtre et l’improvisation). C’était une période de ma vie où je n’arrivais pas vraiment à me percevoir comme un artiste. C’est le 8 février 2011 que je suis grimpé sur la scène du Centre Culturel Berger avec Trycia Goulet-Pelletier, ma partenaire de scène, pour un numéro de théâtre. Je n’avais jamais ressenti une pareille adrénaline et, plus que jamais, j’ai ressenti le désir de vivre à fond ma passion. C’est grâce à cette expérience de scène/de vie que mon entourage m’a fortement encouragé à continuer et à prendre confiance en moi. Je peux affirmer que ma participation à Cégeps en spectacle a été un moment décisif de ma vie.
par Marilie Bilodeau
En 2010, je faisais partie de la première cohorte jazz-pop du cégep de Rimouski. C’était pour moi un retour sur les bancs d’école, justifié par le désir d’apprendre le piano, la théorie musicale et de parfaire ma technique vocale. À l’époque, j’avais déjà quelques compositions en poche, mais j’étais alors incapable de m’accompagner par moi-même. J’ai donc profité du cours d’instrument secondaire et du savoir-faire de Martin Roussel pour apprendre à jouer mes chansons. Je m’étais donné un défi : maitriser deux pièces pour les présenter à Cégeps en spectacle. C’est donc un peu maladroitement que j’ai joué ces deux compositions à la finale locale, où j’ai remporté le premier prix. Après les fêtes, j’étais de la finale régionale à Jonquière, où je me suis qualifiée pour la finale nationale. En mai 2011, je raflais le second prix à cette finale nationale, avec « Personnalité publique » et « Le poulailler ». Comme j’en étais à mes balbutiements en tant que Marilie Bilodeau auteure-compositrice-interprète, cette expérience m’a donné un bon coup de main en ce qui concerne la confiance en moi et m’a confirmé que j’étais sur la bonne voie.