Texte_Ananda Dubé-Gauthier
Photo_Marilou Jetté-Gontran Chartré
À l’approche de sa résidence de création à Trois-Pistoles du 6 au 12 juin prochain, la musicienne et poète Maud Evelyne, présentement à Montréal, s’est entretenue avec moi afin de me parler de son projet Dis-moi si la ville appartient encore au mauvais temps !
La lauréate 2019 du Prix de poésie Radio-Canada cumule depuis plus d’un an des textes et inspirations à propos de la ville. Elle me raconte à quel point elle se découvre femme de territoire, elle à qui appartiennent des racines bas-laurentiennes qui font contraste à son paysage présentement urbain. Elle me confie que depuis son regard, la ville est une entité pleine de nostalgie.
« Il y a de tout dans une ville. Le côté trash, le côté beau ; les extrêmes se rencontrent. La nature y est aussi simple et redondante ; un arbre, un écureuil, un peu de verdure ici, etc. Je m’amuse à juxtaposer la nature aux éléments de la ville. Ça me parle ! C’est un besoin de faire ressortir ça sous une forme de création », raconte Maud Evelyne.
Pour l’instant, elle travaille à la création de son contenu et, durant sa résidence, elle aimerait travailler la partie transposable sur scène, trouver les arrangements qui sauront donner la juste texture à ses textes.
Elle a fait naître sa poésie entre les quatre murs de sa chambre et l’approche de sa résidence la remplit de fébrilité. Elle aspire à partager l’éclosion de son art depuis l’espace qui y sera dédié pour quelques jours, et ce, dans un but de continuité. À partir de sa prestation, elle aspire à continuer de faire fleurir ce projet sous d’autres formes et à la fois y créer une ouverture qui pourrait influencer d’autres spectacles. Le souhait de Maud Evelyne pour sa prestation : un public curieux, qui souhaite être transporté dans les images de ses textes.
À la fin de notre rencontre, elle m’a soufflé quelques phrases de ses créations. C’est une poésie qui se vit, telle une toile où l’on verrait les couleurs se superposer en direct les unes après les autres.
Pour les curieux·euses, sa sortie de résidence se terminera par une prestation devant public le vendredi 11 juin, à la Forge à Bérubé de Trois-Pistoles.