texte Édith Deschênes
Il me semble important de clarifier certains termes qui parfois sont mal compris. Il n’est pas question ici de prendre parti ou de vous dire ce qui est bien ou mal. Le but de cet article est de définir et de donner quelques précisions.
OGM
On en entend parler depuis plusieurs années, on sait tous que ces trois lettres veulent dire « organisme génétiquement modifié ». Il s’agit en effet d’organismes vivants (plantes, animaux ou microorganismes) ayant subi une modification de leurs génomes d’une manière qui ne pourrait se produire naturellement. On insère donc un ou plusieurs gènes dans de nombreux buts : la résistance à certains herbicides, l’amélioration des qualités nutritionnelles, une croissance plus rapide, la résistance à certains ravageurs ou la production de substances médicamenteuses. Au Canada, les principales cultures d’OGM sont le canola, le colza, le soya et le maïs à grains, ce dernier étant destiné à l’alimentation animale. La mise en marché d’un seul animal génétiquement modifié est autorisée depuis peu, il s’agit d’un saumon qui contient du matériel génétique d’un autre poisson, la loquette d’Amérique, dans le but d’atteindre la taille adulte plus rapidement. Ce saumon est présentement produit au Panama. Pour le moment, au Canada, aucune réglementation n’oblige l’étiquetage des produits contenant des OGM, qui se fait sur une base volontaire.
BIOLOGIQUE
C’est une façon de produire ou d’élever qui respecte les équilibres de la nature en se conformant à certaines normes spécifiques, dont faire usage d’intrants certifiés biologiques, ne pas utiliser d’engrais chimiques et ne pas utiliser de produits chimiques de synthèse. Chaque production a son cahier de charge spécifique. Au Québec, seulement six organismes sont accrédités et sont autorisés comme certificateurs. Il s’agit de Québec Vrai, Écocert Canada, Letis S.A., OCIA Organic Crop Improvement Association, OCPP/ProCert Canada et QAI Quality Assurance International. Au Québec, tous les produits portant la mention « biologique » ou « organic » (terme anglais) ou toute autre appellation similaire doivent être conformes aux normes.
ÉLEVÉS EN LIBERTÉ
Les mots « élevés en liberté » ne veulent pas dire élevés dehors, ils veulent plutôt dire que les animaux ne sont pas élevés en cages ou entravés. Dans le cas des volailles, elles seront élevées sur parquet dans des bâtiments. Dans le cas de vaches, lorsqu’elles ne sont pas attachées dans leurs stalles et qu’elles peuvent aller et venir, on dira qu’elles sont en stabulation libre. Lorsque les animaux sont élevés dehors, on utilisera des expressions comme « élevés au pâturage » ou « élevés en parcours libre » ou l’expression anglaise « free range ».
QUOTA
Dans le milieu agricole, les quotas sont un droit de produire. Les quotas assurent un niveau de production correspondant à la consommation et assurent ainsi une relative stabilité des revenus pour les producteurs. Au Canada, les productions dites sous gestion de l’offre sont entre autres le lait, les oeufs, les poulets et les dindons. Il est toutefois possible de produire de façon limitée hors quota pour la vente en circuit court. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le site Web ici.radio-canada.ca/nouvelle/1066318/production-hors-quota-poulet-volaille-agriculture-quebec.