texte Pascale St-Amand, agente de communication et marketing, Rivière-du-Loup en spectacles
Depuis quelque temps, nous entendons parler de la parité homme/femme dans les offres culturelles comme dans les programmations de festivals ou autres. Des recherches menées par Radio-Canada estiment même que le nombre de femmes est sous représenté dans la plupart des festivals du Québec, avec une représentation variant de 4 à 40 % de la programmation globale. En juin 2017, un mouvement « Femmes en musique » a même été créé pour dénoncer la situation et tenter de réajuster le tir !
Aujourd’hui, après une petite analyse de la programmation 2019-2020, je me suis bien rendu compte que celle-ci n’était pas en dehors des statistiques et que malgré le fait que nous ayons de grandes femmes qui fouleront les planches du Centre Culturel Berger, celles-ci ne sont pas en majorité. Mais qu’est-ce qui crée ce phénomène ? Car je peux vous assurer que ce n’est pas en toute lucidité et en pleine conscience que nous avons programmé plus de spectacles mettant en vedette des hommes.

Est-ce que l’offre est plus grande ? Y’a-t-il plus d’humoristes masculins, ou de chanteurs que de chanteuses ? Est-ce une stratégie marketing parce que les femmes sont plus ouvertes à acheter ou à proposer des sorties culturelles, donc pour leur plaire, on estime que le masculin l’emporte ?
Enfin, est-ce que le genre féminin ou masculin, devrait l’emporter sur le talent, ou doit-on mettre de côté le talent pour la parité ? Bref, ces questions que je me pose m’amèneront sans doute à questionner mes collègues lors des prochaines séances de programmation…

En attendant, tout au long de la prochaine année, à travers notre programmation annuelle nous ferons rayonner des femmes, des femmes de tout acabit et faisant partie de toutes les disciplines des arts de la scène !
Que ce soit des comédiennes comme Marylou Belugo ou Ayana O’Shun dans Le dernier sacrement ou encore Mireille Deyglun dans Le Malade imaginaire ; des artistes de variété telles que Véronic DiCaire ou Christine Beaulieu qui présentera son documentaire J’aime Hydro. Des artistes de renom ou nouvellement connues, mais qui affichent déjà complet telles que Lise Dion et Roxane Bruneau, et d’autres qui offrent encore de très bons sièges dont Coeur de pirate et Rosalie Vaillancourt, une humoriste piquante à souhait. Enfin, Les Grandes Crues composées d’un assemblage de cépages québécois de la Gaspésie (Ève Côté) et du Lac-Saint-Jean (Marie-Lyne Joncas) vous convient à leur spectacle Sul’gros vin et Marie-Mai sera en supplémentaire avec sa tournée elle et moi, le 5 mars ! Ne manquez pas ça !

