par Busque
Les articles sont le contenu, le papier et l’encre sont le contenant, et les présentoirs sont l’emballage.
Vous l’avez peut-être remarqué depuis peu, mais de nouveaux présentoirs sont apparus dernièrement dans la ville de Rivière-du-Loup. En fait, ce sont les vieux présentoirs munis d’une tête de loup funky conçus par l’imagination funky du gosseux de Cacouna. Si les artistes sont l’âme d’une région, Patrick Lagacé est une facette plutôt méconnue de cettedite âme. Je vous raconte cette histoire. Il y a longtemps (8 ans environ), Martin Clôture avait dessiné des plans pour faire construire des présentoirs métalliques de style industriel supplémentaires pour le Q-Dpoule. La tôle de métal coupée, Martin assembla les nouveaux présentoirs.
« Mais on s’en fout. L’art, ce n’est pas là pour être beau. Ce n’est pas là pour être laid. L’art, c’est ce moment de création et ce moment d’observation et de contemplation. »
Plusieurs années passèrent et, un bon matin, Busque (ben moi là !) décida de les changer pour des présentoirs en bois, question de leur donner un style plus authentique. L’idée était d’aller chercher une belle subvention. L’idée était d’avoir 10 présentoirs en bois avec une tête imaginée par 10 sculpteurs/artistes. Comme vous le savez (ou pas), les demandes de subvention sont assez complexes à remplir. J’ai dû m’associer avec le Musée du Bas-Saint-Laurent, faire signer chaque endroit et chaque artiste comme preuve, en plus des lettres d’appui de la Ville, de la MRC et des institutions culturelles, en plus d’une soumission de l’ébéniste, en plus des plans des présentoirs, en plus de plein de réunions et de rendez-vous. Plus, plus, plus. Et je n’ai pas eu l’aide du gouvernement. Il y avait eu une vingtaine de demandes pour cette subvention de 10 000 $ à mon souvenir. Le milieu culturel meurt de faim…
J’étais assez déçu. Je me suis juré de ne plus faire de demandes de financement auprès de mon gouvernement qui ne croit pas du tout dans l’importance de la culture (mon opinion). Tant d’efforts en vain, tant de temps perdu. Plus tard, après avoir rencontré le gosseux de Cacouna, je donnai le mandat à ma collègue de travail, Marie-Amélie Dubé, de bâtir un nouveau projet de présentoirs avec lui. Une idée jaillit: rajoutons aux présentoirs existants cette tête de loup et utilisons des matériaux recyclés. On sauve la planète et on baisse les couts du même coup. Du génie. Patrick avait carte blanche. Amuse-toi, l’artiste. Ce qui en ressortit est brut, naïf, punk sur les bords, trash sur les bords, amusant sur les bords. Moi, j’aime bien d’abord ! Mais je sais que vous n’allez pas tous aimer. Mais on s’en fout. L’art, ce n’est pas là pour être beau. Ce n’est pas là pour être laid. L’art, c’est ce moment de création et ce moment d’observation et de contemplation. Ceci est toi. Ceci est une oeuvre. Comment te sens-tu à l’intérieur ? Voilà.
je crois que son nom est Lavallée et non pas Lagacé