Texte | Cyntia Dubé
Oeuvre | Esther Pomerleau
Ils vont et viennent dans le ciel, rappelant que la mort n’a pas encore enseveli ma vie. Le ciel, immense et immaculé, a une note de pureté. Vers quels cieux irais-je après m’être ainsi trompé. Aucune certitude ne peut assouvir mes craintes ni me protéger de la nuit.
Je hoquète, la peur m’ensevelit, il était pourtant évident que je me trompais de chemins. Parfois suivre son cœur n’est synonyme que de désespoir. Pourtant je suis là, couché sur le sol à en sentir chaque parcelle, le froid pénétrant même mon cœur. Une déchirure semble vouloir se faufiler entre mon âme et mon corps. Je respire profondément comme pour oublier mes torts.
Moi qui rêvais de liberté me voilà bien servi, à me prendre pour ses oiseaux de malheur je ne leur servirai que de repas et j’aurai tout perdu. Leur va-et-vient s’accélère au rythme que mon cœur abandonne, le froid du sol me rappelle que c’est mon sang qui s’écoule. Et les veilleurs noirs approchent sans surprise, ceux qui préviennent de la fin et dégustent le après.
