Texte Christiane Plamondon
« Ceux qui ne trouvent pas un peu de temps chaque jour pour leur santé devront sacrifier beaucoup de temps un jour pour leur maladie. » -Sebastian Kneipp
Cette phrase aura été le début d’une belle et longue réflexion. Dans une vie où tout est instantané, comment faire pour trouver le temps pour prendre soin de moi et donner le goût à mes enfants de bouger ?
Le Défi Everest prenait alors tout son sens. Des « mardis dans la côte » gratuits pour tous et une préparation plusieurs mois d’avance. Ce défi, je l’avais déjà relevé. Comment alors repousser la limite ? En créant Tous les Sommets, 5 défis dans 5 villes. Il fallait donc réunir des gens qui auraient le goût comme moi de relever un à deux défis par fin de semaine pendant quatre semaines. L’idée était lancée, il fallait maintenant la réaliser.
Ma grande Nathaëlle, 11 ans, a fait avec moi la majorité des pratiques. Elle aura vu les efforts que j’y ai mis pour me préparer pour ces 6 sommets, ayant également eu la chance de participer au Défi privé de l’École d’Entrepreneurship de Beauce en plus de ceux des 5 villes participantes. Elle y aura grandement contribué. De voir son excitation tous les mardis dans la côte valait beaucoup plus que tous les murs que je devais abattre pour libérer du temps pour y être. De l’entendre me raconter ses histoires sans reprendre son souffle comme si elle pouvait enfin avoir toute mon attention valait largement les brassées de linge à plier qui m’attendaient encore à mon retour.
Alors quand je l’ai invitée à participer à Tous les Sommets en format Yéti, module où des jeunes accompagnent leurs parents pour le plaisir, je me doutais bien qu’elle saisirait l’occasion. Elle a donc été libre de participer à autant de Défis qu’elle le souhaitait et de faire le nombre de montées qu’elle voulait.

Les 4 fins de semaine auront été plus grandes que nature. J’y ai redécouvert ma grande fille que j’avais un peu perdue de vue depuis la naissance de mes jumeaux et le diagnostic d’autisme de l’un d’eux. Une belle grande fille qui devient une bonne personne. Une préado remplie de joie et de détermination.
Elle m’a aidée dans les préparatifs de chacun de ces événements et a mis la main à la pâte à la maison pour qu’on se libère du temps ensemble. Elle a été dans la côte, dans les côtes, avec le sourire. Marchant et riant avec des adultes au grand coeur l’ayant accueilli à bras ouverts parmi nous. Elle aura vu des gens présentant des réalités différentes prendre part à ce gigantesque chantier visant « à donner des racines et des ailes aux organismes de chaque ville » comme le dit si bien son créateur.
Merci à mon équipe de l’avoir acceptée avec nous et de l’avoir traitée en égal. Vous m’avez permis de réaliser que, finalement, j’avais fait un bon job de maman dans les 11 dernières années et que j’étais en train de l’outiller pour qu’elle soit membre de notre société de demain avec les valeurs à la bonne place.
Moi qui pensais faire un geste pour donner à la communauté en faisant Tous les Sommets… c’est finalement moi qui ai tout gagné !
Yvan L’heureux dit que le Défi Everest est en trois temps : la participation citoyenne lors des entrainements, la journée du Défi où tout le monde fait un effort dans la côte et finalement, la remise des dons aux organismes. Je crois qu’il a oublié une étape qui en est une intemporelle pour moi : j’ai reconnecté avec ma fille, mes jumeaux et ma vie. J’ai bougé sans devoir parcourir des centaines de kilomètres pour y arriver ni sortir un sou de ma poche. J’ai tout simplement vécu. J’ai prouvé à mes enfants qu’il était possible de se reprendre en main, de se dépasser et de participer sans être l’élite et que je pouvais devenir une meilleure version de moi-même. Des organismes ont eu des ailes, ma fille et moi nous avons fait pousser nos racines. Nous sommes tous et toutes une meilleure version de nous-mêmes.
Merci le Défi, merci Yvan !
Bravo à vous!! vous avez entièrement raison « Nous sommes tous et toutes une meilleure version de nous-mêmes »