Mission 10 Tonnes au Kamouraska

texte et photo Sophie Archambault

 

J’ai vu ça passer sur mon réseau et je ne savais pas que la journée du 15 septembre était une grande journée de mobilisation mondiale pour le nettoyage des berges. La Mission 10 tonnes au Kamouraska était lancée et quelques personnes s’étaient donné rendez-vous sur l’aboiteau à Saint-André. C’était un beau samedi matin, dernière fin de semaine officielle de l’été. J’y suis donc allée avec les enfants en me disant que j’allais participer à entretenir mon terrain de prédilection pour mes joggings matinaux. À la fois surprise et pas tant, j’ai constaté que nous étions une vingtaine de valeureux citoyens, jeunes et moins jeunes, avec nos gants, nos sacs et nos chaudières à prendre d’assaut les berges du Saint-Laurent pour ramasser des trésors. Parce qu’il fallait bien trouver une façon de motiver les enfants, le but était de trouver l’objet le plus inusité. Les adultes souhaitaient trouver de vieux pneus parce que, pour ramasser 10 tonnes de déchets, ça allait en prendre beaucoup ! Aussi bien en trouver de gros ou de très lourds afin d’atteindre notre objectif. J’ai surpris mes enfants à avoir du plaisir, à se relancer sur leurs trouvailles, à discuter sur le type de déchet qu’ils trouvaient et, au final, à renforcer leur capacité de travail d’équipe. La besogne presque achevée, nous étions arrivés au point de chute pour nos déchets et nous sommes tombés sur une pédale de vélo qui dépassait dans la vase. Le constat était clair, la vase ayant fait son oeuvre, nous ne pourrions sortir la bécane du caniveau. Il n’en fallait pas plus pour que je sente le défi se pointer. Avec une corde, une pelle, des enfants pleins de bouette et à grands cris d’encouragement, le vélo, ou du moins ce qui en restait, est sorti de la vase. La fierté qu’ils ont ressentie est sûrement tout aussi grande que le volume de déchets amassés. L’effort collectif aura permis de sortir de l’eau 350 livres de déchets, à Saint- André seulement. Planches de bois, bouteilles de plastique, pailles, emballages alimentaires, palette de bois… rien de bien exotique.

« Recycler, réduire, récupérer. Je continue à croire que chaque petit geste compte. »

Sur la photo : François Hanon, Josée Bourgoin, Anaïs Bérubé et Annabelle Bouchard.

 

J’ai hésité avant d’écrire ce texte parce que je me demandais vraiment ce que je pouvais bien dire de nouveau sur le sujet de notre planète à sauver. Moi, maman de trois enfants, qui, un peu comme tout le monde, rêve d’un avenir qui soit juste et bon pour les générations futures et qui se sent bien petite face à l’ampleur du phénomène. Ce n’est pas une histoire exceptionnelle, mais c’est une histoire à échelle humaine. Nous n’avons pas atteint l’objectif de la Mission 10 tonnes, mais nous avons une fois de plus fait la démonstration que, collectivement, nous pouvons faire une différence. Recycler, réduire, récupérer. Je continue à croire que chaque petit geste compte. Après cette activité somme toute anodine, j’ai confirmé ma volonté à m’attaquer aux objets à usage unique qui parsèment mes habitudes quotidiennes. J’ai commencé à parler de papier hygiénique lavable à la maison. La bataille n’est pas encore gagnée !

À propos de Marie-Amélie Dubé

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