texte Sandrine Desrosiers Gaudreau et Phillip Schube-Coquereau, Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent
Alors que les changements climatiques font parler d’eux plus que jamais, on nous presse de changer nos habitudes, mais celles relatives à l’automobile ont pour le moins la « couenne dure ». Or, après des années de progression poussive, le pourcentage de véhicules électriques semble en passe d’augmenter significativement. Outre un prix de l’essence pour le moins « volatil » (lire : de plus en plus élevé), bien d’autres raisons peuvent convaincre les automobilistes de changer pour le transport électrifié. C’est précisément pour faire connaître ces raisons qu’existe le Méga Weekend électrique.
Les 7-8-9 juin a eu lieu la 4e édition du Méga Weekend électrique de Rivière-du-Loup. Y avez-vous participé ? Mis sur pied par la section bas-laurentienne de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), cet événement annuel de découverte de l’électromobilité a offert cette année une nouvelle formule en partenariat avec le Conseil régional de l’environnement du Bas- Saint-Laurent (CREBSL), se traduisant par l’ajout d’une première journée (le vendredi) ciblant les entreprises et les institutions tout en conservant le samedi et dimanche pour le grand public.
Par ailleurs, cette édition s’est concentrée sur les essais routiers pour permettre au plus grand nombre de personnes de « vivre l’expérience » du véhicule électrique (VÉ). Sur place, il y en avait pour tous les goûts, tous les besoins et toutes les bourses : familial, utilitaire sport, compact, hybride rechargeable ou entièrement électrique, etc. En tout, une quinzaine de modèles parmi lesquels se retrouvaient le populaire Kona de Hyundai et l’impressionnante Tesla, modèle 3 et S. Au total, 250 essais réalisés et près de 500 visiteurs. Questionnés sur leurs motivations à envisager l’acquisition d’un VÉ, la plupart ont d’abord mentionné leur préoccupation pour l’environnement.

UNE EXPÉRIENCE AGRÉABLE ET PAYANTE
Au fil des années, il s’est développé un certain nombre de préjugés au sujet des VÉ — prix exorbitant, lenteur, manque d’autonomie — qu’il faut démonter. Choisir l’électromobilité ne veut plus dire renoncer au plaisir de conduire ni payer (trop) cher.
Côté performance, les véhicules de promenade électriques n’ont rien à envier aux véhicules à essence. Nul besoin de se tourner vers une Tesla pour constater la puissance d’accélération des VÉ. Quant à l’autonomie, grâce à l’augmentation de la capacité des piles et de leur vitesse de recharge, à quoi s’ajoute un réseau de bornes publiques de plus en plus étendu, fini la crainte de tomber en panne au milieu de nulle part. À considérer également : les départs comme les trajets se font avec une absence de bruit plutôt agréable…
Côté dépenses, l’achat d’un VÉ est désormais abordable, a fortiori lorsqu’on prend en considération la combinaison des subventions du fédéral et du provincial pour un véhicule ou une borne. Qui plus est, en combinant les frais d’achat, d’entretien et d’opération, les chiffres sont sans appel : conduire un VÉ coûte moins cher.
Pour accéder à toute l’information sur la question, on consultera avec profit la brochure Choisir un véhicule rechargeable qui répond à vos besoins en ligne (également disponible en version papier aux bureaux du CREBSL), produite dans le cadre de la campagne « Roulons électrique » coordonnée par Équiterre.
UN CHOIX RESPONSABLE
Évidemment, la réduction de la consommation d’hydrocarbures ne se limite pas au simple domaine du transport en « auto solo ». Malgré tout, le voiturage individuel représente le segment le plus important — 56 % — de la consommation d’hydrocarbures dans une région comme la nôtre. Pour agir « là où ça fait mal », l’électromobilité constitue un ingrédient clé d’un ensemble plus vaste (transport collectif, transport actif, covoiturage, autopartage, etc.) pour réussir la transition énergétique.
À VENIR DANS L’EST DU BAS-SAINT-LAURENT
Vous avez manqué le Méga Weekend électrique ? Des événements analogues auront lieu d’ici la fin de l’année à Rimouski vers la fin du mois d’août et à Matane vers la fin de l’automne ou en début d’hiver. Suivez les pages Facebook du CREBSL et de l’AVEQ pour vous tenir informé. Il va sans dire que vous pourrez vous y rendre en VÉ, en covoiturant ou en utilisant le transport en commun !