Martine à la découverte des organismes communautaires : Des services GRATUITS, il y en a plus qu’on pense !

Texte | Jean-Yves Chouinard, ÉQUIJUSTICE Rivière-du-Loup et Sylvain Lacroix, Regroupement des assisté.es sociaux du Témiscouata (RASST)
Illustration | Anissa Richard

En faisant son épicerie au Carrefour d’Initiatives Populaires, Martine rencontre Chantal, une bonne amie d’enfance qui a récemment déménagé à Rivière-du-Loup. Contente de la revoir, Martine l’invite chez elle. En discutant, elle se rend vite compte que son amie semble anxieuse et triste à la fois. Chantal lui avoue finalement que sa fille se fait intimider à l’école.

Chantal lui explique que sa fille de 13 ans, Émilie, se fait intimider par un élève de sa classe depuis quelques mois, mais elle n’en avait pas parlé avant cette semaine. Sa fille ne savait plus quoi faire, car il la bouscule et l’insulte de façon à ce que les professeur·e·s ne puissent s’en rendre compte dans les corridors, dans la cour d’école. Sa mère, surprise et choquée, ne sait pas trop comment aborder la situation, soit faire une plainte officielle à l’école ou rencontrer les parents du jeune, mais elle ne les connait pas. Ça la rend inconfortable dans les deux cas, surtout dans un nouveau milieu. Martine l’informe qu’elle connaît quelqu’un qui a déjà utilisé les services de médiation citoyenne de l’organisme Équijustice RDL qui, selon ses souvenirs, visent à aider les gens du KRTB qui vivent des conflits et qui veulent régler cela à l’amiable.

En appelant Équijustice RDL, Chantal confirma que c’est un service offert gratuitement presque partout au Québec par un réseau d’organismes Équijustice qui forment des médiateurs bénévoles. Les seuls cas qu’ils ne peuvent prendre sont en lien avec le droit familial (ex : garde d’enfants ou pension alimentaire). Ils ne donnent pas d’informations juridiques, mais visent à aider les gens à reprendre contact et communiquer pour faciliter la bonne entente. Les médiateur·trice·s sont neutres, aident à préparer les discussions et les participant·e·s doivent être volontaires. Il n’y a aucune obligation durant tout le processus.

Soulagées, Chantal et Émilie rencontrent deux médiateurs qui prennent le temps de les écouter. Par la suite, ils font de même avec le père et le jeune en question. Après avoir été préparées, puis avoir fait une rencontre, les deux parties ensemble, accompagnées des médiateurs, en sont venues à mieux comprendre les perceptions et intentions du jeune ainsi que l’importance pour Émilie des torts subis. Il en résulte une entente cordiale entre les deux adolescent·e·s. Chantal remercie Martine et dit se sentir maintenant mieux outillée au niveau communication.

De retour chez elle, Martine tente de refaire le point. Elle est chavirée par toutes ces épreuves qu’elle vient de subir. Elle se sent dépassée, elle se demande « mais par où commencer » ? Bien qu’elle ait repris le travail, ça ne va pas. Sa vie chamboulée lui a enlevé toute prise sur le quotidien. Après le décès de son conjoint, elle n’arrive pas à se remettre au travail. Elle finit par perdre son boulot. Elle est incapable de se remettre en route…

Elle se souvenait du conseil de Francine : « Appelle au RASST ! Ils vont t’aider». Ce n’est pas facile d’aller dire au monde que rien ne va, qu’on a besoin d’aide. Finalement, quelques jours passèrent. Et Martine se dit « Je ne peux pas rester comme ça, faut faire quelque chose ». Comme elle a quitté son travail suite à une démission, elle n’a pas droit au chômage. Que faire?

Elle prend rendez-vous et c’est alors qu’elle fait la connaissance de l’équipe en défense de droit. On révise avec elle le chemin administratif parcouru et la personne intervenante conseille sur la prochaine étape qui sera de formuler une demande d’aide sociale. Elle signale à Martine comment faire pour corriger la situation. « Ne t’en fait pas Martine ça arrive des accidents de parcours ». La personne explique à Martine qu’elle n’est pas seule et que le RASST est là pour soutenir les personnes quand elles traversent des périodes difficiles. Après l’entretien avec la personne intervenante, cette dernière lui présente les nombreux services offerts par l’organisme, les différents comités et que Martine pourrait devenir une aide précieuse en s’impliquant ou en participant aux formations d’éducation populaire qu’offre l’organisme tout au long de l’année. Ces formations ont pour but d’équiper les personnes en acquérant des connaissances au niveau du droit, des règles de l’aide sociale et des obligations sur les différents aspects des programmes. Elles permettent également de s’équiper collectivement afin de faire entendre sa voix chez les décideurs pour transformer positivement les politiques d’aides aux personnes et aux familles en situation précaire. Enfin, elles permettent aux personnes de sortir de l’isolement dont elles sont trop souvent victimes.

À propos de Marie-Amélie Dubé

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