Liberté 55 comme le dit l’annonce télé

Rencontre avec Denise Leblanc | texte Émilie Poulin

 

Tout au long de ma jeunesse, j’ai vu ma mère s’impliquer dans notre village afin d’aider les plus démunis et, parfois, elle nous impliquait même dans ses oeuvres de bienfaisance. Mon mari aussi, avant de décéder, était très impliqué comme bénévole dans notre milieu et même dans plusieurs projets humanitaires en Afrique. Je crois bien avoir appris d’eux la générosité et l’altruisme. J’ai toujours souhaité pouvoir en faire davantage lorsque je prendrais ma retraite… J’ai commencé à travailler à l’âge de 19 ans et souhaitais travailler jusqu’à l’âge de 57 ans. Le décès de mon mari, alors que je n’avais que 51 ans, m’a fait comprendre que la vie était précieuse et qu’elle pouvait basculer en un rien de temps. J’ai donc devancé ma date de retraite à 55 ans. Eh oui, liberté 55, comme le dit l’annonce télé ! Avec tout mon temps libre, mon désir de donner ainsi que de m’impliquer pouvait se concrétiser. J’étais relativement jeune et en santé. J’ai eu la chance de voyager et d’apprendre trois langues ! J’ai également pu connaître une culture assez vaste et développer une expérience de vie passablement étendue. Mes formations universitaires variées m’ont également apporté de nombreuses connaissances. Mes différentes expériences de travail m’ont permis de développer une grande expertise, d’abord comme infirmière au Québec et dans différentes provinces canadiennes de même qu’outre-mer, par la suite comme enseignante en soins infirmiers, puis en direction d’établissements scolaires. J’avais donc plusieurs atouts dont je pouvais faire profiter ma communauté.

 

Malgré certains passages plus ardus, je considère avoir eu beaucoup de chance. La vie m’a choyée ! J’ai reçu beaucoup d’aide et je considère qu’avec tout ce que j’ai reçu, il est tout à fait normal que je redonne à la société et que j’aide d’autres à mon tour, surtout les jeunes et les personnes les plus vulnérables. Ainsi, je suis impliquée dans différents conseils d’administration: SADC des Basques et Équijustice Rivière-du-Loup. Au plan humain, je m’implique comme bénévole à la marche pour vaincre la SLA, je m’implique en médiation citoyenne et, enfin, j’anime des ateliers pour un groupe de soutien au deuil. Bien sûr, plus de temps veut aussi dire plus de temps pour prendre soin de soi, profiter de la vie et faire les choses à son rythme. Prendre soin de soi veut dire aussi du temps pour faire du yoga, aller marcher, travailler en forêt avec mon conjoint, prendre plaisir à cuisiner, lire et coudre. Enfin, je termine avec ce qui a donné une direction à ma vie et qui perdure même à la retraite, c’est-à-dire la curiosité d’apprendre. À 47 ans, j’ai appris à jouer de la cornemuse, moi qui n’avais aucune connaissance en musique… Quel contrat ce fut ! Ou encore, à 50 ans, je recevais mon diplôme de maîtrise en éducation. Je continue actuellement de suivre différentes formations non créditées reliées à mes différentes implications bénévoles. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’observer que ma fille, bien qu’elle soit jeune, commence elle aussi à s’impliquer bénévolement… comme quoi le fruit ne tombe jamais bien loin de l’arbre ! Tous les jours, je remercie la vie pour tout ce qu’elle m’a apporté et m’apporte toujours, et je continue d’affirmer à qui veut l’entendre que…

La vie est belle !

 

J’ai adoré faire la rencontre de Denise puisqu’elle m’a prouvé que peu importent les épreuves de la vie, il ne faut jamais baisser les bras. J’admire énormément son implication et son courage. Merci, Denise, pour ton aide dans ce projet. Au plaisir de te recroiser ! – Émilie

À propos de Marie-Amélie Dubé

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