texte et image par Catherine Soucy
Nous sommes des muses et le resterons. Récemment, j’ai pu voir des photos de sculptures faites par une artiste asiatique. Ce sont de jeunes femmes sculptées à l’échelle humaine. Elles portent des vêtements qui sont en fait des voiles transparents. Ils collent sur leur corps, puisqu’elles font face au vent. C’est un travail de sculpture remarquable, le corps humain étant difficile à reproduire de façon si réelle. Le corps des femmes : leurs cheveux, leurs chevilles et mollets, leur bouche… seront toujours des sources d’inspiration. Tant de tableaux, de sculptures, de textes ont été inspirés d’elles. Les arts ont tant d’histoire et traversent nos époques. Après tout ce temps, c’est toujours pareil pour ce qui est des muses. En transposant cette affirmation aux médiums plus récents : télévision et cinéma, revues et publicités, médias sociaux et Internet avec sa vaste étendue, je constate que ça ne peut être autrement. Nous sommes, citoyennes et citoyens, bombardés et influencés sans cesse par ce qui construit notre quotidien. Une tonne d’éléments entrent dans notre inconscient. Il nous joue aussi des tours, puisque nos actions sont plus souvent le fruit de notre inconscient que de notre conscience. Les femmes sont des muses, certaines aiment l’être, alors que d’autres se sentent brimées d’être confinées à une image (ou de voir une autre femme être confinée à une image). Enfin bref ! Nous sommes parfois flattées, parfois choquées et indignées, parfois incomprises, parfois inspirées. Ma réflexion s’arrête ici. Je demeure sans opinion claire, en partie positive pour toute l’inspiration que les muses amènent au monde, en partie négative pour leur impact parfois mauvais sur l’inconscient des collectivités.