texte Constance Céline Brousseau
Tes mains posées sur moi
sapinage balsamique
gestuelle de sourcier
Et la mort du grand héron livrée pour nous
en même tempête océanique
Suspendu par les pattes dans l’épinette
Se balance
Son ramage ouvert tel un éventail bleu-gris
maritime
sur la circonstance inattendue
Accouche ses viscères
Notre amour infrasonore en point d’orgue
heurta un grand oiseau marin
Sa dépouille abandonnée
Offertoire
Consécration de tous les corps
Leurs envols
Avril
Vents partout
Violons conifères
La cérémonie fut célébrée
Sans préparatif
Vie sauvage
Il y a longtemps que je t’aime
C’est outrageant le bonheur
qu’il fait sur ce fleuve d’en face.
