Le bus de Rosa
par Sarah-Claude Simard| journaliste de l’INNÉ-DIT
Le bus de Rosa est le titre d’un album pour enfants qui explique la triste réalité de la ségrégation entre les Blancs et les Noirs, tout en conscientisant les lecteurs sur le fait que d’accepter les différences est l’un des plus beaux et des plus gros défis de l’Homme.
RÉSUMÉ
Un jour, un grand-père amène Ben, son petit-fils, au musée Henry Ford où ils se retrouvent devant un bus… disons, pas comme les autres. Le grand-père raconte l’histoire du bus tout en se rappelant son triste passé. Il explique à Ben que dans la ville comme dans les moyens de transport, les Blancs avaient leur place et étaient avantagés alors que les Noirs n’étaient pas les bienvenus partout et devaient laisser leur place aux Blancs dans les bus. Il raconte ensuite une journée qui restera marquée dans l’histoire de l’humanité. Cette journée-là, une femme noire prénommée Rosa ne voulut pas laisser sa place à un Blanc. Elle se retrouva en prison, mais quelques jours plus tard, elle fut remerciée pour son geste et les Noirs eurent autant leur place dans la ville que les Blancs.
CONTEXTE
L’histoire de Rosa est réelle, c’est donc l’occasion rêvée de vous la raconter. Rosa Parks est née en 1913 et elle est morte en 2005. Elle était alors âgée de 92 ans. Cette Afro-Américaine a passé sa vie à lutter contre la ségrégation raciale avec Martin Luther King, un pasteur. Après son décès, plusieurs établissements furent nommés en son honneur : le lycée Rosa-Parks de Montgeron non loin de Paris, la gare Rosa-Parks en France, et bien d’autres encore. Plusieurs artistes et chanteurs lui ont dédié des oeuvres. Cette femme a été forte et ne s’est pas inclinée face à l’injustice : elle est restée debout tout en restant assise dans le bus. Autrement dit, elle a lutté contre l’injustice en ne laissant pas sa place à un Blanc.
CRITIQUE
Toutes les émotions sont présentes dans cette histoire : la tristesse, le regret, la joie, la fierté et la peur. C’est un livre parfait pour réfléchir à la réalité et donner envie aux lecteurs de la changer. La première phrase qui m’est venue à l’esprit après avoir lu ce livre à la classe d’adaptation de mon école a été : « Malgré les différences, chacun mérite la place qu’il désire occuper. » Je vous conseille de réfléchir à la question que je me suis posée : « Les petits pas de l’Homme feront-ils un jour évoluer les habitudes et la pensée critique des habitants de la Terre ? »
La peur de la différence
par Jolyanne Bastille-Sirois | journaliste de l’INNÉ-DIT
FAISONS UN JEU…
Le jour et la nuit, l’hiver et l’été, le froid et le chaud… Qu’est-ce qui sépare tous ces concepts les uns des autres ?
UNE SEULE CHOSE : LA DIFFÉRENCE.
De nouveau, faisons un jeu, mais utilisons des personnes cette fois-ci… Une personne noire et une personne blanche, une personne homosexuelle et une personne hétérosexuelle, une personne atteinte d’une maladie mentale ou physique et une personne considérée « normale » par notre société d’aujourd’hui… Qu’est-ce qui sépare toutes ces personnes ?
UNE SEULE CHOSE : LES PRÉJUGÉS.
Vous savez, à cette deuxième question, je connais bien des gens qui auraient répondu à l’unanimité, en le clamant haut et fort, avec une fierté presque malsaine : « Le racisme ! » Pourtant, dans l’énoncé, il n’y avait qu’une race présente : celle des êtres humains. En effet, peu importe votre emplacement sur le globe, vous descendez tous de la même race, qui est, selon le nom lui ayant été donné par les scientifiques, l’Homo sapiens. Bien évidemment, ce n’est pas tout le monde qui acceptera ce fait, et cela n’empêchera probablement personne d’exposer et de tenter d’imposer ses idées et convictions aux autres, même si ces dernières ne sont pas totalement nobles. Cependant, tentez d’y réfléchir et d’assimiler le fait que la seule chose qui différencie une personne d’une autre, c’est le lieu où ses ancêtres auront grandi. Effectivement, pour survivre, il y a de cela plusieurs milliers d’années, le physique des humains de la planète entière aura dû changer pour s’adapter aux conditions parfois néfastes auxquelles le corps était exposé. De ce fait, à la base, nous sommes tous pareils. Alors, je crois ne pas me tromper en affirmant que le trouble affectant les personnes « racistes » n’est pas le racisme en question, mais bien la xénophobie, soit la peur de l’inconnu, des étrangers. En réalité, c’est exactement le même principe que lorsqu’un nouvel élève arrive dans votre classe. Au début, personne n’est certain de ce qu’il doit faire. Aller le saluer ? Mais il est peut-être méchant ! Lui proposer de jouer avec moi ? Mais il me mordra peut-être les doigts ! Lui offrir de partager avec lui mon dessert ? Mais peut-être qu’il ne l’aimera pas ! Que de « peut-être » qui finiront par inculquer la réticence et, finalement, la peur de ce nouvel élève alors qu’en fait, tout ce qu’il voulait, c’était que quelqu’un lui sourie et fasse les premiers pas. C’est notre responsabilité de faire les premiers pas, d’oublier nos préjugés et d’aller vers la « différence » pour faire en sorte qu’elle soit non seulement acceptée, mais aussi appréciée par les personnes que nous sommes, peu importe la couleur de la peau, l’orientation sexuelle, les origines, les handicaps, les différences physiques, le groupe ethnique, les différences mentales, les maladies, les goûts même ! À toi qui me lis, prends bien en considération le fait que tout cela t’appartient, et que si tu n’étais pas constitué de toutes ces choses, tu ne serais pas toi. Alors, je t’en prie, accepte-toi tel que tu es et accepte aussi les autres, car nous sommes tous parfaits, bien que certains aient besoin d’un petit coup de pouce, et de moins de préjugés et de racisme