par Busque
Le cinéaste David Marquis présentera son premier long métrage de fiction, Félix l’Illusionniste, à la Cinémathèque québécoise le 3 décembre prochain avec l’équipe du film.
le 3 décembre prochain avec l’équipe du film. Avant de s’inscrire en réalisation cinématographique à l’École de Cinéma et Télévision de Québec (ECTQ) en 2009, le jeune cinéaste rédigeait les chroniques Cinémas dans le Journal Q-Dpoule, l’ancêtre de La Rumeur du Loup. Réalisé, coscénarisé et coproduit par David Marquis, le film met en vedette Émile Beauchemin, Alice Tixidre, Simon Trépanier, François Devost et Guy Duguay. Jean-Philippe Michaud, natif de Dégelis, fait également partie de la production en tant que coscénariste et coproducteur. Félix l’Illusionniste est un drame fantastique/ expérimental d’une durée de 75 minutes. Félix Rioux souhaite devenir le plus grand illusionniste de son époque. Du haut de ses 19 ans, il est promis à un avenir glorieux. Cependant, pour y parvenir, il semble n’y avoir qu’un seul obstacle sur sa route : le cancer. Découvrez le combat mené par un jeune illusionniste sur la matière.
Jeanne Maguire : Pourquoi un film traitant de prestidigitation ?
David Marquis : Globalement, bien que Félix soit un jeune illusionniste, le film traite d’enjeux plus importants : le combat contre la maladie, l’intimidation, la lutte pour réussir à réaliser ses rêves. L’art de l’illusion par excellence, selon moi, est le cinéma. Raconter des histoires en utilisant des mécanismes qui offrent une réalité qui n’est pas la nôtre, c’est cela le cinéma ! Georges Méliès l’avait bien compris au début de l’ère cinématographique. La passion envers la magie a débuté assez tôt chez moi grâce à des magiciens tels que David Copperfield et Harry Houdini. J’étais fasciné à l’époque par leurs tours et par l’envers du décor (la construction des tours), même si je ne me considère aucunement comme un prestidigitateur. [rires]
J.M. : Comment a été le tournage ?
D.M. : La production du film s’est très bien passée ! Je tenais à tourner dans le KRTB, car j’en suis natif et je connais très bien les sublimes paysages qu’offre la région. Il était important pour moi d’inscrire le récit de Félix l’Illusionniste dans un environnement et un contexte social qui sont proches de mes racines. La production a duré au total 31 jours, plus de 35 lieux ont été nécessaires pour produire le film et une vingtaine de collaborateurs ont pris part à cette aventure.
J.M. : Tes inspirations ?
D.M. : Je suis inspiré par des cinéastes qui proposent, grâce à leur caméra, une vision singulière et unique du monde. Des cinéastes tels que Terry Gilliam, Alejandro Jodorowsky, Jan ŠVankmajer ou bien Jean-Pierre Jeunet. Ce sont des créateurs qui ne font pas de compromis et cela est plutôt rare de nos jours dans cette industrie. Je suis également très influencé par les arts visuels et les jeux vidéos.
J.M. : Tes projets ?
D.M. : Je suis actuellement en écriture de mon prochain long métrage, un film qui traitera, entre autres, d’anticonformiste, d’écologie et de fantasmagories. Ce film sera beaucoup plus sombre que mon premier long métrage.