texte Priscilla Winling photo Virginie Caron
Que ce soit par son look flyé et chic à la fois ou l’énergie de sa présence, Manon Lachance laisse une impression durable. C’est l’effet qu’elle m’avait fait la première fois que j’ai mis les pieds dans sa boutique. Je me souviens du temps qu’elle m’avait alors consacré à me présenter son concept et la fierté qu’elle avait de montrer tous ces vêtements sélectionnés avec amour. Ce temps, elle le prend à chaque nouvelle personne qui franchit le seuil de son si joli univers. Vive, pleine d’idées, enthousiaste et fonceuse, Manon grandit avec des parents entrepreneurs qui le sont toujours aujourd’hui. Suivre leurs traces, avoir son propre commerce, lui a toujours semblé naturel. Native d’Auclair, cette Louperivoise d’adoption depuis 1991 élève ses deux enfants, Virginie et Olivier, tout en ouvrant une garderie privée. Ses enfants plus grands, elle devient copropriétaire d’un bar de billard. Attirée par le monde du tatouage et ses enfants désormais lancés dans la vie et aux études, Manon cherche une nouvelle voie. En septembre 2002, elle se forme aux techniques de perçage corporel. En décembre de la même année, elle ouvre donc Studio Maya, une boutique de perçage et tatouage, où elle travaillera 12 ans avec des tatoueurs professionnels pendant qu’elle pratique le perçage corporel. Au 400, rue Lafontaine, un espace commercial se libère. C’est un grand local et une occasion que saisit Manon pour y développer Studio Maya en lui ajoutant un nouveau concept. Juin 2014, c’est l’ouverture de la boutique où, surprise, on trouve, en plus des salons de tatouage et perçage, du linge « seconde chance ». Un choix qui s’impose pourtant pour Manon. Elle court déjà les friperies du Vieux-Québec avec passion depuis des années. C’est décidé, Rivière-du-Loup aura un lieu où donner de l’amour à de beaux vêtements diversifiés, originaux, toujours en bon état, qui vont durer, pour une fraction du prix neuf.
Pas vraiment une friperie, mais une véritable boutique qui offre une deuxième vie à des vêtements soigneusement sélectionnés. Justement, Manon choisit son linge au feeling, comme elle dit. Elle le rachète, pièce par pièce, auprès d’une vendeuse professionnelle de Québec. Les critères de Manon ? Qualité, qualité et… originalité. Elle ne prend que des vêtements qui donnent envie d’être portés, et son rez-de-chaussée présente ses coups de coeur, souvent de grandes marques, pour des prix plus petits. Il y en a pour tous les goûts et budgets, à l’entrée comme dans le grand sous-sol où on peut fouiner et trouver de belles aubaines. Avec le linge deuxième vie se trouvent aussi des collections neuves, très « flyées-rocktrash-cutes », comme les a si bien définies une cliente, dont des bas, cotons ouatés et chandails de la marque Akumu Ink, robes pin-up à l’esprit vintage ou plus contemporain-rock, chaussures Dr. Martens, etc. D’ailleurs, entre deux idées d’événements, Manon est en train de revoir l’agencement de sa boutique pour mettre en valeur ses collections neuves rentrées récemment. Elle en profite pour me glisser que c’est le bon moment pour magasiner pour vos partys de Noël, et que son espace de tatouage est à louer. Elle recherche quelqu’un avec une grande expérience. À bon entendeur…
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