Fabulation étymologique

Texte | Marie-Amélie Dubé, Agence MAD

Je me questionne souvent sur la provenance des mots, sur leur étymologie. Souvent, la définition est intéressante, mais j’aime bien m’en imaginer une.

Connaissez-vous le père Sévério ? C’est un grand maigre, sec, taciturne, affublé d’une grande toge noire, au crâne dégarni. À sa vue, il est difficile de croire qu’il ait pu être jeune, souriant ou gentil. Il enseigne dans les collèges pour garçons, à une autre époque. Il ne dit que peu de mots. En fait, il n’a pas besoin de parler pour que ses élèves travaillent. Seul son regard suffit pour faire comprendre que l’heure est grave et à l’urgence d’agir.

On ne dérange pas le père Sévério. On s’arrange. On se force à comprendre. On multiplie les efforts. Et surtout, on n’abandonne jamais, car c’est l’apanage des lâches et de ceux qui n’ont pas la force d’avancer.

Tous les élèves du père Sévério réussissent. Mais ce n’est pas dit que c’est dans le plaisir ou la facilité. Il arrive à faire comprendre aux jeunes que c’est dans les fruits de l’effort que réside la plus grande richesse.

À la première rencontre, personne ne l’aime. Mais avec le temps, on l’apprivoise et finit par le comprendre, l’apprécier et le trouver nécessaire.

« Saviez-vous que le lion, lorsqu’il sort pour chasser, échoue entre 7 à 10 fois avant de capturer sa proie ? 85 % de sa vie est un échec. Alors, qu’est-ce qui fait de lui un roi ? Sa persévérance ! »

Source : BEL RTL

L’édition que nous vous proposons en février est une initiative du comité local des Journées de la persévérance scolaire (JPS), composé d’intervenants.es du milieu éducatif, entrepreneurial, de l’emploi et du milieu communautaire louperivois.

Actuellement au Québec, 1 jeune sur 2 de 15 à 25 ans a un emploi durant ses études. En raison du manque de main-d’oeuvre, il n’est pas rare que dès 12 ans, un jeune puisse travailler. La conciliation entre les deux milieux riches en potentiel d’épanouissement comporte certains défis qui touchent l’ensemble de la communauté.

Plusieurs facteurs influencent la rétention des jeunes sur les bancs d’école pour qu’il.elle.s obtiennent un diplôme et cheminent vers le marché de l’emploi avec un bagage solide. Que ce soit au niveau personnel (ami.e.s, collègue de classe, comparses sportif.ve.s ou culturel.le.s), familial (parents, frères, soeurs, grandsparents, oncles et tantes, cousins.es) scolaire (professeurs.es, intervenants.es, directeurs.trices, professionnels.les) ou social (milieu de travail, politique et activités locales/régionales), les relations qu’entretiennent les jeunes avec leurs modèles sont déterminantes.

Comment pouvons-nous, collectivement, mettre en place des filets, passerelles ou ponts afin de les guider vers un équilibre et un cheminement sain ? Le coût partagé du décrochage scolaire et les gains de la scolarisation en apport de développement sont assez évocateurs sur le site www.journeesperseverancescolaire.com, section Quelques chiffres. Allez la consulter.

Bref, les pistes de solution et d’action pour favoriser la rétention des jeunes sur les bancs d’école sont multiples, et plusieurs se trouvent à l’intérieur des prochaines pages. Bonne lecture !

*La Rumeur du Loup tient à féliciter le travail accompli derrière le projet « Employeur conciliant ». Cette certification humanise le rapport entre employé.e et employeur.euse et met en lumière le rôle de l’employeur au sein de la réussite scolaire des jeunes d’ici.

À propos de Marie-Amélie Dubé

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