Co-éco : Une pionnière dans la gestion des écocentres

Texte | Francis Foy, responsable des écocentres, et Stéphane Guignard, préposé aux écocentres

C’est M. André Théberge, maire de La Pocatière de 1992 à 2005 et président de Co-éco de 1995 à 2006, qui a été l’initiateur du premier écocentre au Kamouraska il y a 15 ans. M. Théberge est malheureusement décédé à peine un mois avant la rédaction de ces lignes. M. Louis Robert, DG de Co-éco de 1995 à 2000, se souvient de son implication : « C’est en 1997, sous sa mairie, que la Ville de La Pocatière a été la première municipalité du Kamouraska à implanter la collecte sélective de porte-à-porte. À cette époque, le leadership de M. Théberge a été la clé dans la mise en place de Co-éco et, plus tard, des écocentres. »

En 2019, plus de 4750 tonnes métriques de tonnage ont été récupérées et détournées de l’enfouissement dans les écocentres des MRC de Rivière-du-Loup et de Kamouraska, dont celui de La Pocatière qui sera rénové en 2020. On ne peut que saluer la pertinence des actions qui ont été prises par M. Théberge.

M. Francis Foy est l’actuel responsable des écocentres, ces sites si utiles et sans lesquels nous ne saurions souvent pas à quel endroit disposer de nos gros déchets, de nos matières dangereuses, et de plusieurs autres de nos surplus que l’on considère, parfois à tort, comme des rebuts.

« Je dis souvent à mon équipe que ce qui se retrouve à l’écocentre ne peut plus se retrouver dans des dépôts sauvages. Ce n’est qu’une première étape, mais c’est essentiel. Un écocentre, c’est un environnement peu conventionnel, qui doit répondre à une demande qui ne cesse d’augmenter. Plus de 36 375 personnes ont visité l’un des 5 écocentres gérés par Co-éco en 2019. On doit aussi relever le défi de trouver des ressources humaines saisonnières qui doivent avoir plusieurs compétences : un savoir-faire dans le service à la clientèle, une bonne capacité de travail physique, un fort sens de l’organisation, des connaissances sur les différentes matières manipulées pour des questions de sécurité comme les résidus domestiques dangereux », explique M. Foy.

Écocentre de Rivière-du-Loup

Préposé aux écocentres depuis plus de 10 ans, M. Stéphane Guignard a connu toutes les situations possibles : « Qu’on soit en train de répondre à 2 ou 10 clients, il faut s’assurer d’un bon suivi. Sinon, on se retrouve avec un mélange de matières, comme du bois dans les résidus verts. Quand tout est mélangé, ça rend difficile de traiter les matières ou de les revaloriser. Il faut s’assurer que ce qui a de la valeur de revente, comme certains métaux, ne se fasse pas voler. Il faut aussi savoir reconnaître quand un objet mérite de ne pas aller à l’enfouissement, mais plutôt d’être revendu. »

L’Écochantier est une initiative plus récente de Co-éco ; un lieu situé à Saint-Pascal où il est possible de trouver de beaux objets usagés (outils, pancartes rétro et autres) ou des matériaux patrimoniaux usagés pour vos rénovations comme des portes et fenêtres, des lavabos et autres. Les 3 années de fonctionnement de l’Écochantier ont apporté beaucoup de matières à réflexion aux gestionnaires de Co-éco, comme le précise M. Foy :

« Certains objets qui sont revendus dans les écocentres pourraient mériter d’être mieux mis en valeur dans l’Écochantier. Une large part des utilisateur.rice.s des écocentres est composée de gens très sensibles à la réutilisation des matières, c’est exactement le profil de clientèle qu’il serait bon d’amener en plus grand nombre à l’Écochantier. Il serait logique de mettre dans un même lieu ces types de services. Les différentes expertises pourraient se côtoyer et, avec une force de travail qui n’est pas dispersée, on pourrait possiblement répondre aux besoins des institutions et des commerces qui doivent souvent gérer de plus grands volumes», de conclure celui qui a été longtemps gestionnaire de grandes surfaces commerciales.

Enfin, les politiques en environnement des prochaines années s’annoncent tout aussi changeantes que lors des deux dernières décennies. Élargissement du système de consignes, plan de contrôle des plantes exotiques envahissantes, responsabilité élargie des producteurs dans la gestion en fin de vie des objets qu’ils mettent en marché sont autant de dossiers en évolution qui pourraient impliquer des changements aux fonctionnements des écocentres.

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