Texte | Suzanne Gaumond , adjointe administrative depuis plus de 17 ans, et Sophie Vachon, directrice
Pendant 25 ans de travail pour le développement durable des collectivités du territoire, Co-éco a dû s’ajuster aux nombreux bouleversements associés aux dossiers en environnement. Mise en place d’une politique nationale de recyclage, création d’écocentres et établissement d’une collecte de bacs bruns dans notre région ; il a fallu que l’organisme s’adapte plus d’une fois à une réalité changeante.

Il était donc inévitable que l’organisme ait à développer plusieurs projets et de nombreux partenariats pour répondre aux besoins des communautés et à un environnement en constante évolution. Mme Suzanne Gaumond s’est occupée de l’administration de Co-éco pendant plus de la moitié de l’existence de l’organisme, de 2006 jusqu’à mai 2020. Elle était déjà dans l’équipe lors de l’implantation du premier écocentre. Par conséquent, elle a joué un rôle de premier plan dans la gestion de la plupart de ces changements. Elle témoigne de ce qu’implique la gestion d’une organisation au fonctionnement parfois… plutôt complexe.
« Nous fonctionnons avec le soutien de plusieurs partenaires municipaux, de la SÉMER, et nous devons aussi nous appuyer sur plus d’un programme de financement pour maintenir l’équipe en place. L’important, c’est les actions que mes collègues mènent sur plusieurs fronts comme la sensibilisation aux bonnes pratiques de collecte du recyclage et des matières organiques, la gestion d’écocentres, la consultation auprès des municipalités pour les PGMR et les institutions, commerces et industries. Vous pouvez imaginer que, avec tous les suivis administratifs qu’imposent des partenariats et des objectifs si diversifiés, la reddition de compte est devenue comme une deuxième nature dans mon emploi », explique Mme Gaumond en ponctuant ses propos d’un rire sympathique.
C’est Mme Audrey Gagnon qui, à l’approche de la retraite de Mme Gaumond, prend les responsabilités d’adjointe administrative : « C’est avec une attitude enjouée que Suzanne communique le plus souvent. En échangeant avec elle, on ne peut que se rappeler que même les choses les plus compliquées vont, de toute façon, mieux se régler avec le sourire. »

Photo | Marie-Amélie Dubé
Mme Gaumond fait un bilan plutôt positif de l’évolution des dossiers en environnement dans notre région : « Entre les besoins d’information des citoyen·ne·s qui vont en augmentant, les questionnements des élu·e·s sur nos fonctionnements et les exigences changeantes des programmes, il a souvent fallu être efficace et faire preuve de souplesse. Je suis assez fière d’avoir contribué au maintien d’un organisme régional dédié à l’environnement. Il y a 25 ans, les questions environnementales n’étaient pas aussi centrales qu’aujourd’hui. Notre région n’a pas attendu que le débat public porte sur ce sujet avant de s’investir dans des solutions comme les écocentres et la collecte à trois voies. Toutes ces initiatives sont en constante amélioration, c’est certain, mais je crois qu’on peut se donner du crédit pour ce qui a été fait. »
Le besoin d’adaptation n’est d’ailleurs pas à la veille de s’atténuer pour Co-éco. Mme Sophie Vachon, directrice au développement des affaires, commente avec lucidité les réalisations passées de l’organisme, mais surtout les défis à venir.
« Grâce aux ententes avec nos partenaires, nous pouvons assurer un fonctionnement annuel assez stable de nos activités. Ce soutien récurrent a permis de mieux faire avancer certains dossiers, car il est nécessaire de travailler à long terme avant d’obtenir des résultats dans des actions comme la sensibilisation à l’environnement. Il faut du temps pour amener les gens à changer leurs habitudes, comme ce fut le cas pour le recyclage, et c’est encore plus vrai quand il s’agit de l’utilisation du bac brun. Il y aura beaucoup à faire pour arriver aux objectifs du gouvernement provincial, comme celui de gérer la matière organique dans 100% des industries, commerces et institutions d’ici 2025. En plus, les changements annoncés dans le fonctionnement de la consigne des contenants et des centres de tri vont demander d’accompagner les citoyen.ne.s par des initiatives de communication et de sensibilisation. Les défis seront nombreux, mais stimulants », conclut Mme Vachon.