Texte | Charly . D
Oeuvre | Émilie Beaulieu
Dans la famille où je suis née
Plein de petites graines d’amour ont été semées.
Le temps a passé et de ce qu’ils m’ont enseigné,
J’ai arrosé mon cervelet à grands coups d’beau
Fertilisé par de l’optimisme exacerbé
Plus que moins, car on en met jamais trop.
Chanceuse je suis d’avoir été créée
par de deux si belles plantes luxuriantes,
qui ne cessent jamais, de bienveillance, nous alimenter,
donnant à mes synapses des couleurs chatoyantes
Partie sur de bonnes bases, mais dans un pot trop étroit,
mes racines ont galopé bien au-delà.
Ça m’a amené à explorer le monde,
pis la face de chaque ombre.
Ça m’a apporté là ou sont mes pieds
J’m’sens à ma place même à l’étranger
Dans ma tête d’artiste, c’est toujours le bordel,
une jungle oû des fleurs multicolores s’y entremêlent.
Je refuse les lianes d’homo economicus qui nous enchainent
mais je veux bien un peu de son miel, pour alléger vos peines.
Malgré ces côtés sombres de la société,
Dans ma tête j’y fais pousser de l’humanité.
Alors dans mes yeux apparait ce qui souvent nous est caché
Le bonheur d’être en vie, ensemble… un concept si sacré.
Si Tu veux, à donner j’ai plein d’affables boutures,
Pour qu’tu fasses pousser un jardin à ta propre mesure.
Si ça te tente, on pourrait se rencontrer,
Jaser pis refaire le monde.
Avec compassion je t’apprendrai à le cultiver
À en faire un arc-en-ciel pour illuminer les catacombes.
