par Geneviève Malenfant-Robichaud
Trop souvent, on nous dit : « un gars, ça pleure pas », « un gars, ça porte pas de robe, de jupe ou de rose », « un gars, ça se bataille pour le fun pis ça sait se battre pour gagner s’il le faut », « un gars, ça aime le sport », « un gars, ça parle pas de ses sentiments ». Comme si une seule façon d’être pouvait plaire à 50 % de la population. Comme si être fort voulait seulement dire agir comme dans un film d’action.
Heureusement, peu à peu, de plus en plus de gens se lèvent pour mettre ces préjugés au rancart : les discours sur la maladie mentale au masculin prennent de plus en plus de place, les ateliers père-enfant commencent à apparaitre dans les Maisons de la famille, les blogues sur la paternité apparaissent aussi, Jaden Smith parade en jupe pour Louis Vuitton, les fans exigent de pouvoir jouer avec toutes les figurines de leurs personnages préférés même si ces personnages sont des filles, etc. Il y a aussi quelques livres de fiction jeunesse sur le sujet qui sont sortis dernièrement. En voici quelques-uns.
Tu peux d’Élise Gravel. Que tu sois un garçon ou une fille, tu peux tout faire ! Tu peux surtout télécharger gratuitement ce charmant petit livre, en français ou en anglais : http://elisegravel.com/fr/livres/pdf .
Boris Brindamour et la robe orange de Christine Baldacchino, illustrations d’Isabelle Malenfant. Boris adore la robe orange du coin costume. Elle lui rappelle les tigres et les cheveux de sa mère. Mais, chaque fois qu’il la porte, les autres enfants rient de lui. Heureusement, l’imagination de Boris est plus forte que les préjugés !
Simon Boulerice : mon nouveau chouchou ! Je vous suggère Edgar Paillettes pour les plus jeunes. Pour se rappeler qu’il y a de la beauté dans la différence. Pour se rappeler que pouvoir être crédible en fée lorsqu’on est un garçon devrait être un talent à célébrer plutôt qu’un danger à éliminer ! Pour se rappeler que les princesses peuvent cacher des gants de boxe sous leur jupe, mais aimer quand même le peu flamboyant futur dentiste…
Je suggère aussi Jeanne Moreau a le sourire à l’envers pour les adolescents. Pour sa réflexion sur la recherche de la beauté (et l’anorexie) au masculin. Mais aussi pour l’hommage à la correspondance et au cinéma français.