par Myriam St-Pierre – Photo Mathias-Charles Harvey-Morin
Né d’une blague lancée par une de ses membres, le groupe des Déférlantistes se donne sans prétention la seule mission de créer. Créer parce que c’est ce qui nous anime et parce que nous voulons partager cette passion.
Nous sommes sept étudiants du programme d’arts visuels du Cégep de Rivière-du-Loup qui ont décidé il y a près d’un an de s’inspirer du Dada et de piger au hasard dans un dictionnaire le nom de notre petit groupe. Depuis, cette idée de nous réunir pour créer est passée de blague à rêve, et c’est quand notre professeur de sculpture, Youri Blanchet, s’est mis à utiliser le terme pour nous décrire que nous avons vu que notre projet pourrait bien être reconnu par d’autres : le groupe des Déférlantistes a donc commencé à se concrétiser cet automne. Pendant plusieurs mois, nous avons utilisé ce mot, « déférlantiste », un peu au hasard, souvent pour décrire une oeuvre, ou pour justifier un choix pictural. « Ah, mais c’est très déférlantiste tout ça ! », disait-on souvent. Et un jour, il a bien fallu se demander ce que c’est au juste, être déférlantiste. Croyez-le ou non, il a réellement fallu se creuser la tête pour finir par faire tenir le tout en quelques phrases. Notre façon de penser se résume surtout à « réunir la pluralité de nos pensées en un seul mouvement », comme l’a si bien dit Samuel lors de l’une de nos réunions. Ce qui fait notre particularité, c’est le fait que nous n’avons pas tant en commun en fait, au point de vue de la création du moins. Notre but premier, c’est de nous réunir pour partager notre création, nos inspirations, faire des projets en groupe ou des expositions et nous entraider pour nous rendre visibles, nous et nos créations, qui sont toutes très variées. C’est aussi cesser de tout catégoriser et simplement être ensemble avec notre création. Les Déférlantistes sont Joana Gourdin, Samuel Lebel-Gagnon, Youna Houle-Kermarec, Leïa-Morgane Boilard, Elijah Bélanger, Mathilde Harvey-Morin et moi-même, Myriam St-Pierre. Notre graphiste et responsable des médias sociaux, Mathias-Charles Harvey-Morin, ne se considère pas Déférlantiste, mais malgré lui, il est en quelque sorte un Déférlantiste d’adoption.
La démarche de Joana, originaire de France, est très humaine et spirituelle, mais est aussi guidée par son amour du théâtre et de la scénographie. Youna, artiste multidisciplinaire, offre toujours un travail intense, chargé d’émotion et tourné vers la dualité des thèmes qu’elle exploite et la vision de ce qu’est être une femme aujourd’hui. Leïa, dont les oeuvres ont un aspect non terminé et brut très volontaire, verse dans la recherche identitaire et les sens de lecture qui ne sont pas toujours visibles au premier coup d’oeil. Samuel, philosophe, exploite le corps dans toutes ses formes, des plus morbides aux plus touchantes, en traitant de thèmes parfois engagés, parfois plus universels. Elijah a un style qui accroche tout de suite l’oeil ; porté dans les détails et extrêmement minutieux, il s’intéresse à la monstruosité et la traite surtout de manière animale avec un dessin presque graphique. Mathilde a déjà à son arsenal une production photographique impressionnante et nous fait constamment découvrir son dessin presque cartoon, mais qui exploite aussi une sensualité certaine. Quant à moi, je m’intéresse au méta de l’art : ce qui fait de la création ce qu’elle est et ce qu’est être un créateur, de manière souvent numérique. L’écriture tient aussi une grande place dans ma pratique. Ce qu’il faut retenir des Déférlantistes, c’est une envie de partage d’inspiration et, surtout, une grande amitié qui nous lie.
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